Avec tout le respect dû à votre statut : Permettez moi de m'adresser à vous sans ambages mais avec beaucoup de sincérité. Je n...
Avec tout le respect dû à votre statut : Permettez moi de m'adresser à vous sans ambages mais avec beaucoup de sincérité.
Je n'ai pas la prétention de connaître la stratosphère politique comorienne (j'attends toujours la parution du titre "La politique comorienne pour les nuls") ni de défendre un parti politique .
Les électeurs comoriens ont montré en vous faisant revenir en 2016 à la tête de la destinée du pays, qu'ils croient au fait que la vie est un éternel recommencement. Vous leur avez apporté le téléphone portable et l' université, sans qu'ils aient de l’électricité en continu, sans que ceux qui sortent des études trouvent un emploi à la sortie, mais ils vous ont fait confiance. Vous avez bien compris que le fatalisme est plus qu'un sentiment collectif, il est devenu un état de fait en chacun de vos concitoyens.
Vous avez compris qu'être dans l'opposition pour un politicien comorien ne peut être une traversée du désert et que vos adversaires d'un jour, peuvent très rapidement devenir des alliés. (Ils se dit en shikomori " kayiri wufiwa, hana hufa")
Vous avez compris qu'au pays de la Lune, on ne vote pas pour un projet, (c'est pour cela que ça ne mange pas de pain d'avoir des slogans) mais pour des hommes, tout comme on ne s'oppose pas à des idées, mais à ceux qui les énoncent.
Vous avez compris, Monsieur le président que :" Komori sina ma issilamu, sha si wahara" , comme disait le comorien à Marseille à un de ses compatriote agressé dans la rue qui avait crié " yepvanu hunu kahuna ma issilamu?".
Vous avez compris que votre jeunesse ne se sent [next] pas suffisamment en confiance et n' a pas la confiance de ces aînés, pour prendre son avenir en main. (Vous avez suffisamment rappeler votre période de chômage pour que nous comprenions que ce serait difficile pour votre génération de passer la main) nous savons pointer les erreurs de nos parents, tout en les reproduisant.
Alors pourquoi laissez-vous vos subordonnés (collaborateurs, ministres...) nous scandaliser, nous donner la nausée parfois, et surtout, terroriser la population, en tenant des propos dignes de petits chefs de gangs ? Vous êtes le président de tous les comoriens, et chaque comorien devrait se sentir en sécurité physique et économique.
Vous avez créer un ministère de la Cohésion sociale, s'il vous plaît Monsieur le président, faites imprimer la définition du mot cohésion afin qu' elle soit affichée dans tous les bureau de vos collaborateurs.
Respectueusement.
Une citoyenne de deux mondes qui s'interroge.
Par Marie Simati
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