"Les autorités comoriennes doivent faire preuve d'un peu de sérieux. Diriger un pays est loin d'être un jeu. C'est une g...
"Les autorités comoriennes doivent faire preuve d'un peu de sérieux. Diriger un pays est loin d'être un jeu. C'est une grande responsabilité. Et désormais, plus personne n'échappera à ses crimes que ces derniers soient évidents ou masqués.
Les Comores ont traversé des moments difficiles voire même très difficiles. L'unité de nos îles était mise à mal. La position de l'île d'Anjouan, alors Etat d'Anjouan, était pour le moins inflexible. Après moultes tentatives, Dieu nous a enfin aidé à trouver un terrain d'entente et à enterrer la plus grave crise de l'existence de notre pays.
Une autre valeur est ainsi née pour s'ajouter à celle, déjà existente, de la solidarité qui a toujours caractérisé notre peuple. Il s'agit bel et bien de la présidence tournante. Cette nouvelle valeur n'est pas tombée du ciel du jour au lendemain. Elle a été forgée par notre histoire commune. Nous devons donc la préserver car elle est sacrée et elle garantit en même temps la paix et la stabilité de notre pays.
Des erreurs bien graves ont été évidemment commises par le passé en portant le mandat de 4 à 5 ans, en changeant les appellations de nos institutions et en créant une troisième vice-présidence.
Faut-il rappeler que tout changement radical de notre système [next] politique doit au préalable faire l'objet d'une conférence nationale en suivant le même format que celui qui avait prévalu lors des négociations sur les accords de Fomboni et ce avant l'organisation d'un référendum pour valider les changements retenus?
Personne, quels que soient les pouvoirs qui lui sont conférés, ne peut se permettre de compomettre notre avenir commun en modifiant notre Constitution sans respecter la règle susmentionnée. Il est de notoriété publique que nos dirigeants ne pensent qu'à leurs intérêts personnels et égoïstes tout en s'efforçant de nous faire croire qu'ils agissent pour la nation.
Le peuple doit se réveiller pour éviter un retour à son passé douloureux. Les dirigeants restent ce qu'ils ont toujours été. Nous devons de notre côté protéger nos intérêts, ceux de la plus grande majorité, à savoir la paix, la stabilité et la prospérité."
Babayou Houmadi
COMMENTAIRES