Le président Azali hier à Mbéni lors du meeting pour le OUI ©rtmc Le 30 juillet prochain, nous sommes invités aux urnes pour adopter ou...
Le président Azali hier à Mbéni lors du meeting pour le OUI ©rtmc |
Le 30 juillet prochain, nous sommes invités aux urnes pour adopter ou rejeter le projet de révision de la constitution soumis par le président de l’Union des Comores comme le lui permet la constitution en vigueur. La campagne en cours permet aux partisans du « OUI », d’expliquer le fonds du projet, l’intérêt pour les Comoriens à l’adopter et ce que perdra notre pays en le rejetant.
De la même façon, ce serait l’occasion pour ceux qui pensent le contraire, de venir dans nos villes et villages pour nous expliquer pourquoi faut-il voter « NON » et refuser donc de réviser la constitution. Mais les chefs de l’opposition ont préféré rester dans leurs salons et envoyer des jeunes dans la rue pour aller affronter les forces de l’ordre.
De l’arme du faible ... du pillage des deniers publics
Ce serait l’occasion pour les chefs de l’opposition, s’ils sont mûrs pour le rôle qu’ils veulent incarner, s’ils sont sûrs du bien-fondé de leur position et s’ils sont certains de disposer d’une base électorale d’aller sur le terrain, dire à leurs électeurs ce qu’ils trouvent de néfaste dans [next] ce projet et les dissuader de le voter. Mais d’argument, point. Donc, ils se servent de l’arme du faible : l’insulte et la terreur bien que sur ce deuxième aspect, ils n’ont aucune chance de l’emporter, les forces de l’ordre et de sécurité ne les laisseront pas semer le chaos et le désordre dans le pays. De chaos, qu’ils se contentent de celui qu’ils ont semé avec le pillage des deniers publics dix années durant.
L’opposition, dans son ensemble, à travers le boycott à laquelle elle a appelé, veut prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages. Mais elle a vite déchanté, l’exercice (le boycott) est périlleux. Chez nos paysans, l’homme de la vanille – en milieu rural, Azali est confondu à ce produit – est très populaire. Personne ne saurait écouter ces hommes qui ont quitté le pouvoir il y a à peine deux ans et qui, au bout de leur décennie de règne, n’ont jamais été d’aucune chance pour l’or vert des Comores.
En refusant d’aller faire campagne pour le « NON », nos joyeux drilles ont raté une belle occasion d’expliquer aux Comoriens ce qu’elle trouve de mauvais en ce projet et même en Azali. Ils ont préféré la calomnie et le mensonge. Ils ont préféré aller pleurer devant l’Union Africaine comme des petits garçons privés de bonbon. Rien de tout cela n’ayant pris, l’on voit maintenant la dernière action : semer la terreur pour récolter la haine en se servant des jolis brouettiers de Moroni. Les ayant dotés de machettes, de haches et autres armes de fortune pour semer la terreur dans la capitale, certains chefs de l’opposition ne réalisent pas l’ampleur de cet acte.
Hawu ndrabo bo sayeed fulani...
Devant ces manœuvres sordides, même les forces intellectuelles les lucides dérapent un peu. Ce qui n’est pas peu car ce qui a échappé à Belou, est pensé par de nombreux dont une bonne partie se trouve les rangs de l’opposition. Hawu ndrabo bo sayeed fulani na fulani na fulani etc. ?
Nous connaissant tous, ayant partagé souvent le pain et le sel ensemble, certains de mes amis de l’opposition ne sauraient pas me dire, à moi, que ce que Belou a dit tout haut n’est pas ce qu’ils pensent tout bas.
Par ailleurs, des membres imminents de l’opposition ne se battent pas aujourd’hui, pour un « OUI » ou un « NON ». Ils se battent pour faire avorter l’affaire de la citoyenneté [next] économique dont l’épais dossier qui trône sur le bureau du procureur de la république crée des insomnies chez eux. Ou ces chefs de l’opposition dont un dossier dort dans les tiroirs au palais de justice. Ils craignent que le procureur de la république puisse les faire dépoussiérer. Ils n’ont pas tort de croire ainsi.
Personne n’est dupe quant aux manœuvres de digression (sous couvert de combat pour la démocratie nullement menacée chez nous). Après l’échec de certains députés pour faire avorter l’enquête minutieuse de la commission parlementaire dont ils faisaient partie et à laquelle ils ont largement contribué, leurs commanditaires ont pris le relai, en profitant de la prière hebdomadaire de vendredi pour accentuer la diversion. Echec encore. Tandis que le dossier avance et la date du 30 juillet approche.
Attendons voir en 2019 s’ils seront candidats à l'élection présidentielle ou pas. Attendons voir aussi s’ils sauront mettre en lice un seul candidat ou si tout le monde voudra être président.
Par Mohamed Hassani
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