Invité lors de l'assemblée générale de la CCI Marseille-Provence, le franco-comorien Ammin Youssouf, fondateur d'Afrobytes, a inc...
Invité lors de l'assemblée générale de la CCI Marseille-Provence, le franco-comorien Ammin Youssouf, fondateur d'Afrobytes, a incité les entrepreneurs provençaux à venir travailler avec les start-ups africaines.
« Ne vous demandez pas ce que vous pouvez faire pour l'Afrique mais demandez-vous quel business vous pouvez allez y chercher ! » Intervenant au Palais de la Bourse à Marseille, vendredi 23 mars 2018 comme invité de l'Assemblée générale de la Chambre de commerce et d'industrie Marseille-Provence (CCI-MP), Ammin Youssouf l'a assuré, « en Afrique, on a besoin d'entendre ça. Personne ne sera froissé que l'on parle de business. Bien au contraire. Créer du business n'est pas une option. C'est une obligation.»
Le fondateur franco-comorien d'Afrobytes, plate-forme de rencontres destinée à connecter la diaspora tech avec les écosystèmes africains, prévient qu' « il n'est plus possible de venir en Afrique avec des solutions des années 90. Il va donc falloir intégrer des savoir-faire, créer des ponts business avec les start-ups africaines. »
Et pour cela, Ammin Youssouf – même s'il est implanté Station F à Paris - reste persuadé que « Marseille doit prendre le leadership méditerranéen sur ces questions au niveau régional et international. » C'est bien l'avis aussi de [next] Jean-Luc Chauvin, président de la CCI-MP, pour qui « le territoire d'Aix-Marseille-Provence, de par son positionnement géostratégique, son métissage multiculturelle, son port et son aéroport, a vocation à devenir le hub de l'Europe vers l'Afrique ? »
L'Afrique dernière frontière du business
Les deux hommes se retrouvent également sur un point. « Il existe un décalage d'un siècle en Afrique entre la jeunesse mobilisée qui veut réussir et une population plus âgée de politiques », souligne le président de la CCI-MP. Et, en écho, Ammin Youssouf soulève qu'il « ne travaille pas avec les institutionnels politiques à cause de la pesanteur. Les start-ups ont une vision à six mois pas à trois ou quatre ans comme eux. » Il en appelle d'ailleurs les politiques à « se mettre au rythme des entrepreneurs. »
« L'Afrique est la dernière frontière du business et de l'investissement. Après c'est l'Antarctique », sourit le fondateur d'Afrobytes. Pour faciliter les échanges, cet homme de communication entend d'ailleurs « améliorer le branding de la marque Afrique en proposant de nouveaux mots clefs pour la définir. » Selon lui, « si vous interrogez quelqu'un dans la rue en lui demandant ce qu'évoque l'Afrique pour lui, il vous répondra la pauvreté, la corruption... Il faut y substituer les termes de croissance, entrepreneuriat, technologie et marché immense. »
« L'Afrique est la dernière frontière du business et de l'investissement. Après c'est l'Antarctique », sourit le fondateur d'Afrobytes. Pour faciliter les échanges, cet homme de communication entend d'ailleurs « améliorer le branding de la marque Afrique en proposant de nouveaux mots clefs pour la définir. » Selon lui, « si vous interrogez quelqu'un dans la rue en lui demandant ce qu'évoque l'Afrique pour lui, il vous répondra la pauvreté, la corruption... Il faut y substituer les termes de croissance, entrepreneuriat, technologie et marché immense. »
Une délégation provençale, menée par The Camp, se rendra les 7 et 8 juin 2018 à Paris. Afrobytes organise à cette date une « market place » qui va permettre aux entreprises et aux investisseurs venus du monde entier de rencontrer les start-ups africaines. « Anglophones, francophones et lusophones », tient à préciser Ammin Youssouf. ©CCI Marseille
COMMENTAIRES