La démocratie n’est pas un espace un espace vide ; elle laisse la place à l’interrogation , au doute , au débat ; elle permet l’expressio...
La démocratie n’est pas un espace un espace vide ; elle laisse la place à l’interrogation , au doute , au débat ; elle permet l’expression et la libre circulation des idées et des opinions ; chacun peut conduire sa vie comme il entend pourvu qu’il nuise pas à la liberté d’ autrui . Pourtant nous assistons ces derniers temps aux Comores à une parodie de démocratie sous la présidence de l’IMAM AZALI .
Le droit de manifester pacifiquement est strictement interdit ; des arrestations arbitraires sont monnaie courante ; l’Etat de droit ne vaut pas tripette et la justice qui devrait être autonome et indépendante est sous les ordres de L’IMAM à l’exemple la mise sous surveillance d’un ancien président de la République par un arrêté du ministre de l’intérieur et confirmé par un procureur de la République tous deux nommés par l’IMAM AZALI . Ou vont les Comores ? Une dictature de l’ ère Stalinienne s’installe à petit pas sur l’ensemble de l’archipel . IL reste la mise en place d’une police politique pour surveiller les conversations des citoyens . L’un des grands défauts de l’Afrique en général et des Comores en particulier est de n’avoir pas d’élites indépendantes jouissant de moyens financiers qui leur garantissent une autonomie par rapport au pouvoir politique .
On pratique la politique du ventre pour etre ministre , conseiller à la présidence , ou directeur général d’un grand service, quelconque pourvu qu’on arrive à gagner au minimum trois cent mille francs comorien par mois , les convictions politiques les combats contre les injustices les droits des individus bafouillés sont renvoyés aux calendes grecques . Beaucoup d’élites comoriennes sont devenus des cireurs des pompes, des louangeurs de l’IMAM.AZALI s’assoit sur les accords de FOMBONI qui ont assuré quinze ans de stabilité politique en organisant des assises politiques pour convenance personnelle en détricotant les accords de 2001 sans consensus au sein de la classe politique ; mais en arrosant de l’argent à sa majorité présidentielle et à ses alliés de circonstance dont leur objectif est de jouir les délices du pouvoir .
En prétendant organiser un référendum de révision des accords de FOMBONI sans consensus politique ; le pays va revivre le même scénario de son premier mandat ; à titre de rappel les 17 et 31 mars 2002, la fraude électorale reconduit AZALI. IL s’autoproclame président de l’Union des Comores avec cent pour cent des voix de la Grande Comore. La commission électorale annule le résultat , le comité de suivi des accords de réconciliation inter-ilienne pousse à la validation du scrutin controversé. Ce comité était composé de l’OUA , de l’UE et de l’organisation internationale de la francophonie. La Françafrique en était donc l’ actionnaire principal . Le colonel garde le pouvoir, puisque c’est le choix de Paris .
L'IMAM prétentieux et arrogant a dit au mois de mai passé qu’il va démissionner si le oui l’emporte et se représenter pour gagner sans doute ce scrutin, cela suppose que les procès verbaux du oui de la victoire sont déjà rédigés avant le scrutin et tout va se passer comme une lettre à la poste ; cette vision de l’IMAM du contexte politique du moment au pays montre une indigence intellectuelle de sa part; mais aussi entouré par des mauvais conseillers novices en politique qui ne voient pas au-delà du bout de leur nez. Pour nous AZALI est minoritaire au pays; il a gagné la présidentielle en 2016 de justesse grâce au soutien de SAMBI et du parti DJWA; s’il a voulu réviser les accords de FOMBONI; il pouvait garder dans un premier temps la coalition avec le parti DJUWA avec le soutien de SAMBI , organiser le référendum et mettre fin à la coalition.
Mais en voulant réviser les accords de 2001 avec cette vision d’analyse fausse ; il veut priver aux Anjouanais leur tour en 2021 et les mohéliens en 2030. En supprimant la cour constitutionnelle , en assignant son ancien allié devenu un adversaire encombrant en résidence surveillée sans motif probant et enfin en voulant organiser par coup de force un référendum sans consensus de la classe politique comorienne AZALI joue au pyromane sur l’archipel ; rien ne garantit que les partenaires des Comores vont le soutenir cette fois-ci comme en 2002.
Mohamed IBRAHIM MIHIDJAY