Le siège de la Commission électorale a été ravagé par les flammes dans la nuit de mercredi à jeudi, à deux mois d'un référendum constit...
Le siège de la Commission électorale a été ravagé par les flammes dans la nuit de mercredi à jeudi, à deux mois d'un référendum constitutionnel controversé.
"Le gouvernement condamne avec la plus grande fermeté cet acte barbare contre une institution démocratique du pays et qui intervient en plein lancement du processus référendaire", a déclaré Moussa Mahoma, qui assure l'intérim du ministre de l'Intérieur Mohamed Daoudou, actuellement en déplacement.
"Les enquêteurs laissent entendre que l'incendie pourrait être de nature criminelle", a-t-il ajouté lors d'un point presse à Moroni.
"Il n'y a aucune perte humaine à déplorer. Toutefois, des dégâts matériels sont à noter, dont deux véhicules calcinés", a indiqué un communiqué officiel.
Le ministre a toutefois refusé de préciser si le matériel électoral, notamment les listes électorales, avait été endommagé.
En dépit de cet incendie, le gouvernement a décidé de maintenir le référendum constitutionnel prévu le 29 juillet. "Toutes les dispositions seront prises, il va falloir trouver dans des délais assez brefs un nouveau siège pour la Ceni", a expliqué le ministre de la Justice.
La vie politique est agitée depuis quelques mois aux Comores, où le président Azali Assoumani multiplie les initiatives politiques controversées.
Il a suspendu la Cour constitutionnelle, assigné à résidence l'un des chefs de l'opposition, son prédécesseur Ahmed Abdallah Sambi, et organisé pour le 29 juillet un référendum qui lui permettrait de briguer un deuxième mandat consécutif à la tête du pays.
Dans un communiqué publié dimanche, l'Union africaine a "encouragé la recherche du consensus le plus large qui soit, de manière à ce que toute évolution institutionnelle conforte la stabilité des Comores et consolide les avancées enregistrées ces dernières années".
Un émissaire de l'UA est attendu prochainement à Moroni "pour des consultations avec le gouvernement et les autres acteurs concernés", selon l'organisation panafricaine.
Avec AFP