Depuis qu’il est gouverneur, Salami revoit ses ambitions à la hausse. Il veut se positionner en leader incontournable et candidat du parti ...
Depuis qu’il est gouverneur, Salami revoit ses ambitions à la hausse. Il veut se positionner en leader incontournable et candidat du parti Juwa aux présidentielles. Seulement, deux caïmans mâles ne peuvent pas vivre dans le même marigot. Comme la présidence est un fauteuil, deux hommes ne peuvent plus s’y assoir.
Rusé qu’il soit, Salami cherche donc à écarter Sambi de la scène politique sans attirer l’attention de sa victime et des sympathisants de cette dernière. C’est ainsi qu’il a fait un voyage spécial en France pour convaincre Sambi de rentrer aux Comores contrairement à l’avis de maître Fahami Said Ibrahim.
En effet, Salami était bien informé que des poursuites judiciaires sur les crimes économiques des passeports sont engagées contre Sambi. Sachant la surprise qu’il a réservée à Sambi, Salami a laissé celui-ci rentrer en premier aux Comores. Le soulèvement populaire rêvé dès l’arrivée de Sambi n’a été qu’une duperie malgré les moyens financiers et de transport mobilisés. Aujourd’hui, Sambi se trouve seul devant la justice.
Quant à Salami, après avoir livré Sambi à la justice et l’avoir écarté de la scène politique, il prépare son terrain pour les élections présidentielles. Il a envoyé ses représentants à la CEII d’Anjouan et poursuit sa campagne pour 2021. Bref, l’histoire tragique de Sankara et Kompaoré est en train de se reproduire en catimini dans le cercle Juwa.
Par Idrisse Ahmed