Vendredi dernier, Moustoifa Said Cheikh a été violemment brutalisé par la police avant d’être arrêté. Les amis, les militants du FD, actuel...
Vendredi dernier, Moustoifa Said Cheikh a été violemment brutalisé par la police avant d’être arrêté. Les amis, les militants du FD, actuels comme anciens et monsieur et madame tout le monde, anciens sympathisants du FD, adversaires et même les ennemis de Moustoifa ont déploré cette violence. Ce que je fais, moi aussi. Avant de dire, moi'Z'aussi, l’admiration que j’ai pour l’homme, son action et son engagement militants pour la démocratie et la liberté dans notre pays.
Les luttes qu’il a menées, une bonne partie de sa vie, contre les mercenaires et contre le pouvoir féodalo-mercenaire d’Ahmed Abdallah ne sauraient être oubliées. Ils constituent le bouclier qu’il devait amener au combat contre tout ce qu’il juge injuste. Et c’est pour cela que l’ancien militant du FD que je suis partage l’hommage qui lui a été rendu par son ancien compagnon et ancien cadre dirigeant, Idriss Mohamed.
Le leader du Front démocratique ou de ce qui en reste, méritait bien les éloges qui lui ont été rendues que j’ai vues sur les réseaux sociaux. Personnellement, je suis touché par les images publiées sur Facebook, le montrant, trainé par la police au moment de son arrestation. Si la police avait besoin de l’interroger sur les manifestations, il aurait répondu à une simple convocation sans faire trop de manières, étant un démocrate convaincu et un citoyen sincère.
Mais, car il y a « un mais », très sérieusement, je ne m’attendais pas à voir l’ancien camarade dirigeant idolâtré par bon nombre d'entre nous, par bon nombre de Comoriens, descendre dans la rue et manifester en faveur de Sambi et sa clique (définition: «ensemble de personnes ayant des relations de connivence, des affinités, des intérêts communs, et formant, en général un groupe contre les autres». Une autre définition est plus claire: « bande de gens qui veulent parvenir à quelque chose d’une manière peu honnête ».
Un de mes amis, toujours militant du FD, me confiait lors d’une conversation, au lendemain de cette histoire, être dans ses petits souliers. A son avis, Moustoifa n’avait pas à aller dans cette galère, à aller manifester car c'est comme aller aider à protéger les crimes économiques de Sambi. «Car c’est de cela dont il s’agit, dit le militant, habilement maquillé par une fine couche de défense des libertés, du droit etc.».Pour lui, le FD serait manipulé
Je me rappelle bien que dans le bon vieux temps – quand le FD était le FD – une telle décision se prenait toujours au terme d’un débat parfois houleux, après avoir été finement débattue, analysée, examinée sous toutes les coutures et testée avant d’être mise à exécution. Si tel avait été le cas, j’imagine et je suis même convaincu que les cadres dirigeants du parti n’auraient pas accepté de lancer leurs militants dans la rue pour cacher les manœuvres sordides d’une ancienne équipe dirigeante qui s’est louvoyée dans le dossier du programme de citoyenneté économique.
C’est cette analyse critique qui a manqué et qui a conduit Moustoifa seul dans la rue, vendredi dernier, sans aucun militant du parti. La suite, tout le monde la connait.
Si tout le monde a tout dit sur Moustoifa, personne ne nous a dit ce qu’il était allé faire dans cette galère. Et moi de m’interroger: alors que le chef du FD était dans la rue, où se trouvaient Mamadou, Ikililou, Nourdine Bourhane, Mouigni Baraka etc. ? Pour Sambi, je sais. A Voidjou dans sa résidence cossue aux frais du contribuable. Encore!!! Par Mohamed Hassani