"Le colonel Azali me donne l'impression de vouloir chercher à se rapprocher d'une façon ou d'une autre du père de l'in...
"Le colonel Azali me donne l'impression de vouloir chercher à se rapprocher d'une façon ou d'une autre du père de l'indépendance des Comores, le président Ahmed Abdallah Abderemane. Je l'invite à changer de cap dès maintenant car il ne peut jamais atteindre 1% du statut du président Abdallah.
D'abord et comme nous le savons tous, Ahmed Abdallah Abdérémane était un homme très riche dans la région de l'Océan Indien sans dépendre de son Etat. Il avait une vie à lui avant d'intégrer la politique. A l'opposé, vous avez commencé à gagner de l'argent en travaillant pour notre Etat.
Ahmed Abdallah est devenu président des Comores en passant par la voie légale, ayant été choisi par ses pairs après la proclamation de l'indépendance des Comores. Ce n'est pas le cas du colonel. Il a tiré profit d'un poste et d'une situation pour se propulser à une fonction qui n'aurait jamais dû être la sienne. Et aujourd'hui il est compté parmi les présidents du pays. Est-ce juste? Je ne sais pas. Par contre, je sais qu'il aurait pu inspirer un autre soldat pour faire la même bétise que lui et devenir important alors qu'il aurait dû rester un simple soldat toute sa vie.
Le président Abdallah a passé presque douze ans au pouvoir. Azali, lui, après les 7 ans composés de trois ans de règne illégale et de 4 ans de pouvoir illégitime, a obtenu grâce à son prisonnier du moment un mandat de 5 ans pour atteindre les douze ans d'Abdallah alors que nous savons que la location à Beit-salam devait revenir plutôt à un autre politicien qui a été lésé lors des élections.
Ahmed Abdallah, nous dit-on, avait emprisonné Sambi qu'il décrivait comme un nouveau prophète arrivé au pays. Le colonel auto-proclamé Imam place l'honorable Sambi en résidence surveillée car il lui fait de l'ombre.
C'est bien d'essayer d'imiter. Mais il faut savoir imiter une personnalité à sa taille. Ahmed Abdallah est, à n'en point douter, bien au-delà sur plusieurs plans."
Babayou Houmadi