LIBRE OPINION - Le 4 juin dernier, j'ai publié une photo où on voit une image taillée du chef de l'État Mr Azali Assoumani. Il forç...
LIBRE OPINION - Le 4 juin dernier, j'ai publié une photo où on voit une image taillée du chef de l'État Mr Azali Assoumani. Il forçait un électeur vers les urnes, avec un titre qui annonçait la couleur et l'intention de la dénonciation : " Caricature vraisemblable ?"
La publication a fait plus de 200 partage, 216 à ce jour exactement. Ce faisant, j'ai été convaincu de la portée de l'image sur le caractère d'un chef de l'État usant et abusant des pouvoirs dont il dispose pour bousculer l'État de droit en sa faveur et particulièrement pour ses intérêts les plus égoïstes.
Hier, le chef de l'État a fait sa ville natale, le centre des Comores, pire, la mosquée, un agora d'un discours politique et politicien pour défendre ses attitudes les plus controversées . Par là, il a décidé d'exposer un lieu sacré au mépris dont sa personne et ses attitudes font l'objet. Ce qui a poussé à certains adversaires de tirer sur les traits par un travail sur les images; la représentante de la France a été caricaturée en posture d'exécuter la prière de l'Aïd dernière le président de la république.
En décidant de jouer un ping pong politicien, désormais, dans les mosquées, Mr Azali ASSOUMANI et ses collaborateurs sont les premiers responsables. La critique ne fait que tirer les traits de son orgueil, de son entêtement... surtout de sa façon minable de faire la politique en cadenassant ses adversaires, humiliant ses opposants, exposant mêmes ses soutiens au ridicule. Ridicule, en effet, quand on voit Mrs Msa Djamal, Houmed Msaidie, Said Larifou se faire malmenés sur les réseaux sociaux , tant la défense qu'ils prétendent mener pour défendre l'homme d'avril 99 ne convainc qu'eux mêmes et le centre de Beit Salam.
En démocratie, la caricature peut servir, voir sévir en légitime défense. La problématique n'est pas dans le fait qu'une femme rentre à la mosquée; c'est un lieu pour toutes et pour tous, c'est plutôt la politique qu'on en fait et les symboles qu'on en dégradent.
Par Nourdine Mbae