Le 16/06/2018 le vice-président de l’Union des Comores en charge de l’économie représentant l’île autonome de Ngazidja a dit non au projet...
Le 16/06/2018 le vice-président de l’Union des Comores en charge de l’économie représentant l’île autonome de Ngazidja a dit non au projet du président AZALI ASSOUMANI voulant se maintenir au pouvoir jusqu’en 2030 en passant par un referendum le 30/07/2018.
Photo d'archives: Djaffar et la 1ère dame |
Dans sa déclaration, il réclame notamment le rétablissement de la cour constitutionnelle, le respect des droits et libertés individuels, le respect de la constitution ……
Cependant, Certaines interprètent sa déclaration comme étant un moyen de défendre son poste, son salaire et son mandat.
D’autres, voient dans sa déclaration un geste républicain visant à défendre les intérêts de l’union en générale, plus précisément le respect de la tournante, et en particulier les intérêts de l’île de Ngazidja.
A chacun son opinion !!!!!!!
Objectivement il faut savoir que sa prise de position a étonné plus d’un et mérite question : est-il en désaccord ou désavoue-t-il purement et simplement le gouvernement ?
Dans toute société, rares sont les décisions prises à l’unanimité. Les décisions sont parfois prises à la majorité simple ou à la majorité absolue. Rien n’empêche qu’une parmi les décisionnaires ne soit pas contre la décision prise. Ainsi, le vice président est en droit d’être en désaccord avec certaines décisions du gouvernement mais ce dernier reste et demeure membre du gouvernement. Il est au cœur de l’action gouvernementale.
Au contraire, désavouer l’action gouvernementale. C’est nier le gouvernement, c’est rejeter le gouvernement, ce n’est pas reconnaitre l’action gouvernementale, c’est en quelque sorte se ranger du côté de l’opposition.
Il est à rappeler que tout gouvernement possède un projet. Bon ou mauvais, c’est à juger. Mais il reste la priorité du gouvernement. Quand on est dans un gouvernement, on se le doit d’adhérer au projet. Si le projet ne convient pas, on a le droit de proposer d’autres solutions. Mais si le projet persiste, l’on ne peut que se soumettre ou prendre une autre issue.
En analysant la déclaration du vice président en charge de l’économie du 16/06/2018à Mrodjou tout semble pencher pour le désaveu.
Par exemple si le referendum aboutisse et que le oui l’emporte. Ce n’est là qu’une supposition et non une prise de position. Le vice président sera cité alors parmi les ténors du projet. Sa prise de position n’aurait aucune incidence. Comme il fait partie du gouvernement, le succès gouvernemental lui sera aussi attribué. On peut comme à l’accoutumée faire une délégation et aller le féliciter puisqu’il fait parmi le gouvernement porteur du projet. L’échec sera aussi collectif
On ne peut pas être dans le gouvernement et en même temps dans l’opposition. Ce sont deux camps diamétralement opposées. Tu ne peux marcher que dans un sens mais deux sens à la fois !!!!!!!
Par ABIDINE DHAMOUNE