"Le rétablissement de la cour constitutionnelle ne peut pas être perçu comme étant un acte de faiblesse..."

Le rétablissement de la cour constitutionnelle ne peut pas être perçu comme étant un acte de faiblesse, bien au contraire, cela serait un a...

Le rétablissement de la cour constitutionnelle ne peut pas être perçu comme étant un acte de faiblesse, bien au contraire, cela serait un acte d’apaisement et d'ouverture.

Cela n'aurait pas de sens d'ignorer les avis émis par l'opposition et nos partenaires. Les Comores n'ont pas les épaules suffisamment larges pour faire fi à la communauté internationale et pour le régime ignorer la contestation qui dure voici plusieurs semaines. Revenir à la normale serait de rétablir la cour constitutionnelle, pour répondre aux exigences d'une élection aux allures normales. 

Il est bien évident que sa composition et les critères de nomination devraient êtres revus. Car l'expérience passé nous enseigne que le choix des anciens membres était plus motivé par la proximité des dirigeants avec les membres qui la composait. Au même titre que la justice, la récusation de certains juges motivée par un lien de parenté, voire d'amitié connu, dans des affaires judiciaires, est pour quelque chose dans le but de rendre la justice impartiale.

Or on a eût à constater que pendant longtemps les critères de nomination au sein de la cour étaient plus orientés vers les cousins, les amis, parfois même, ceux de la même ville ou village, une démarche en contradiction flagrante avec le principe de l'équité et de l'honnêteté dévolue à une si prestigieuse institution, qu' est la cour constitutionnelle. Plus encore le choix de la date du référendum n'est pas indiqué, pour plusieurs raisons - parmis elles, permettre à l'opposition de s'organiser et de se remettre du choc des événements subis d'une part d' autre part la permettre de réunir les moyens nécessaires pour une telle échéance.

Une autre raison, celle là religion et sociale. En effet la population Comorienne vit deux événements à leurs yeux importants, à savoir les Mariages et le Pèlerinage. La date choisie du 30 juillet correspond aux départs des pèlerins et s'ensuivront les dates de leurs arrivées, nous sommes donc dans une période de recueillement que dans une période de tiraillements. C'est pourquoi, il est du devoir de chacun de permettre l'apaisement pour un dialogue franc et constructif pour la paix et la stabilité du pays, j'ose espérer que l'homme de croyance qu' est le président puisse intégrer ces équations pour sortir de ces tensions inutiles.

En résumé ma proposition poursuit essentiellement deux objectifs , l'un pour un report du référendum en septembre par exemple, pendant ce temps le dialogue est repris entre pouvoir et Opposition -Ensuite rétablir la cour constitutionnelle en innovation avec d'autres critères pour le choix de ses membres, on peut penser à des magistrats et administrateurs éloignés de toute influence familiale ou autres - le président peut sortir grandit. Si l'on se réfère à l'adage selon laquelle, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Par Daoud Halifa