La fonction de vice président n'est pas spécifique aux Comores. Le Président Azali n'est pas le seul chef d'Etat à être ainsi e...
La fonction de vice président n'est pas spécifique aux Comores. Le Président Azali n'est pas le seul chef d'Etat à être ainsi entouré. Cette structure est d'ailleurs inscrite dans la Loi Fondamentale et cette référence juridique s'exprime dans une définition très étroite des prérogatives du vice Président.
Le poste est en effet conçu pour assurer la continuité de l'Etat en cas de vacance du Président. C’est ainsi qu’après l'assassinat du Président Kennedy aux Etats Unis, le vice Président Johnson prêta serment dans l'avion qui le ramenait à Washington. La fonction est également conçue pour générer des forces légitimes pour l'avenir et c'est là une deuxième justification de ce "ticket".
Dans tous les cas de figure, quel que soit le pays auquel on se réfère, jamais le vice Président ne peut s'autoriser de prendre position contre le Président, auquel d'ailleurs il doit sa position.
La fonction peut s'analyser comme une force politique de représentation, dans le respect de la fonction présidentielle et le vice Président d'un pays s'exprimera souvent pour tracer un sillon dans l'esprit de l'action développée par son chef.
Les Comores vient de vivre un moment regrettable. Le vice Président Djaffar Ahmed Said auquel la dignité impose le soutien sans faille de son Président s'est récemment permis d'apporter son soutien à l'opposition, qui plus est l'opposition corrompue des anciens collaborateurs des anciens Présidents. L'homme qui s'estime sans doute être au dessus de la Loi Fondamentale n'a pas pour autant démissionné, il doit penser que dans le monde qui est le sien, il a tous les droits et qu'il peut se permettre d’ignorer le sens du devoir.
Il est cependant triste qu'un homme en charge de telles fonctions se comporte ainsi, l'exemple est pitoyable et impardonnable ! Nous ne pouvons pas accepter que des hommes qui veulent incarner l'avenir du pays agissent en dehors de toute règle morale. L'absence d'éthique élémentaire est la porte ouverte au pourrissement et aux dérives les plus graves. Djaffar doit certainement connaître le prix de comportements iniques et la condamnation morale qui le frappe doit faire l'objet d'un rappel à la dignité et au respect sans lesquels un homme ne mérite pas d'être estimé.
Un des plus grands écrivains, sinon le plus grand, William Shakespeare avait trouvé les mots pour condamner sans détour un tel comportement: il fit dire à Othello:" Mon âme , j'ai perdu mon âme, je ne suis plus qu'une bête." Puisse Djaffar Ahmed Said comprendre méditer et se repentir de ses fautes. I offer you my Prayers my young brother.
Said Hilali