Les deux militaires, membres de l'antenne locale du GIGN, ont été victimes de jets de cailloux et de pavés lors d'une opération. ...
Les deux militaires, membres de l'antenne locale du GIGN, ont été victimes de jets de cailloux et de pavés lors d'une opération.
Le préfet de Mayotte parle d'"actes de violence inacceptables". Deux gendarmes ont été sérieusement blessés, dont l'un très grièvement, par des jets de pierres, lors d'une interpellation d'un homme faisant l'objet d'un mandat de recherches pour vols et violences sur des touristes, dimanche, à Bandrélé dans le sud-est de la principale île de Mayotte.
Les deux militaires, membres de l'antenne locale du GIGN, ont été victimes de jets de cailloux et de pavés par une dizaine de personnes. Selon le préfet, Dominique Sorain, l'un des gendarmes "présente un hématome au niveau de la tempe avec suspicion de fracture du crâne et risque d'hémorragie cérébrale". Son pronostic vital est toujours réservé: il a été évacué vers La Réunion et opéré en urgence lundi soir à l'hôpital. Il est toujours plongé dans un coma artificiel. Le deuxième militaire blessé souffre d'un traumatisme crânien et reste toujours sous surveillance médicale.
Sur RMC, le colonel Philippe Leclercq, commandant de la gendarmerie de Mayotte parle, lui, d'une véritable "agression". "Au moment de l'interpellation, dans un milieu naturel et un peu reculé de l'île, 5 à 6 autres personnes se sont précipités sur eux et les ont agressés avec une violence extrême, notamment à coups de pierres portés sur la tête des deux militaires. Ils ont été mis en fuite quelques secondes plus tard par le reste du dispositif venu en aide".
"Des individus capables de réactions irrationnelles"
"Nous sommes habitués à travailler face à des individus dont nous savons que, même dépourvus d'armes à feu, peuvent être capables de réactions irrationnelles avec des armes blanches ou des pierres" explique-t-il, précisant que "des moyens importants, qui sont alloués à la gendarmerie à Mayotte depuis la sortie de la longue crise sociale dans le département, contribuent très certainement à perturber l'activité des délinquants".
Sur RMC, le commandant de la gendarmerie de Mayotte indique enfin que "ce niveau de violence est intolérable. Cette situation ne va que nous motiver davantage pour lutter contre ces phénomènes de délinquance pour que ce département puisse retrouver le plus vite possible un niveau de sécurité publique qui soit plus acceptable". Deux interpellations ont eu lieu lundi soir, d'autres personnes sont toujours recherchées par les forces de l'ordre.
En mai, un policier de la BAC de Mayotte avait perdu l'usage d'un oeil après avoir été blessé par un jet de projectile lors d'une opération de maintien de l'ordre à Mamoudzou.
Claire Andrieux et X.A© BFM TV
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