La révolte audacieuse du vice président Djanfar est tout à fait vénérable. L'immérgée de l'iceberg, nous nous en contrefichons roya...
La révolte audacieuse du vice président Djanfar est tout à fait vénérable. L'immérgée de l'iceberg, nous nous en contrefichons royalement. Du moment qu'elle rejoigne le noble combat citoyen pour le respect de la constitution, pour le rétablissement des institutions étatiques anticonstitutionnellement rayées.
Nous lui devons quand même un témoignage de respect. Lui, comme toute autre voix qui s'élèvera pour réclamer le retour de l'État de droit. Le reste, je veux dire, les clivages de différentes classes politiques qui semblent lutter chacune pour son gain de pain dans la peau d'hommes d'Etat, ne nous intéresse pas nous autres. Ce qui nous importe, c'est que le droit soit respecté. Qu'un gouvernement démocratiquement élu soit dans le respect du cadre légal dans ses agissements.
Pour cette raison, qui que vous soyez, quelles qu'elles soient vos intentions, en vous positionnant contre les décisions abusives de ce gouvernement, votre démarche devient citoyenne et vous trouverez notre salut.
Le président Azali devrait ravaler un peu sa fierté. Cela fait parti des moments difficiles d'un homme politique, être contraint de prendre des décisions à contre coeur pour satisfaire la masse populaire .
Rétablir l'ordre constitutionnel ne serait pas un échec pour vous bien au contraire. Votre entêtement ne fait que donner des ailes à vos adversaires politiques qui ne sont pas forcément meilleurs que vous. Ils tirent profit en portant avec eux les revendications du peuple, et ce dernier se range bon gré mal gré derrière leurs bourreaux d'hier.
N'oubliez pas monsieur le président, qu' aucun pouvoir n'est acquis, qu'il vaut mieux être aimé que craint. Parce qu'aussi longtemps que vous vous perdurerez dans cette route, les comoriens n'auront pour vous qu'amertume et dégoûts. Tout ce que vous aurez fait de bon passera inaperçu, et vous l'aurez cherché.
Alors par grâce, sauvez ce qui peut l'être et remettez l'ordre constitutionnel, sinon la chute sera fatal, vous en avez conscience.
SIRADJI DDINE MOHAMED ABDOULWAHID