Dans un entretien accordé à l’association Aide à l’Église en détresse (AED), Mgr Désiré Tzarahazana, archevêque de Toamasina (Côte est) et ...
Dans un entretien accordé à l’association Aide à l’Église en détresse (AED), Mgr Désiré Tzarahazana, archevêque de Toamasina (Côte est) et président de la conférence épiscopale malgache, récemment créé cardinal par le pape François, s’inquiète de l’islamisation de l’île de Madagascar.
Mgr Désiré Tzarahazana, archevêque de Toamasina (Côte est) exprime son désarroi face à la montée de l’islam à Madagascar. Dans un entretien accordé à l’association Aide en l’Église en détresse (AED) et publié le 18 juin, il parle même d’une « invasion ».
Pour lui, cette montée de la religion musulmane est due à la présence massive de personnes issues des pays du Golf et du Pakistan qui « achètent les gens ». « On voit des jeunes partir étudier en Arabie saoudite et lorsqu’ils reviennent à Madagascar, ils sont imams », illustre-t-il.
Construction de 2 600 mosquées
Dans le Nord de la grande île, cette expansion de l’islam est palpable selon le nouveau cardinal : « On donne de l’argent aux femmes pour qu’elles portent le voile intégral, la burqa, dans la rue, afin de manifester l’expansion de l’islam dans le pays. Et le soir, elles remettent leurs habits normaux », confie-t-il.
L’archevêque s’inquiète également de la construction massive de mosquées dans le pays (plus de 2 600) et du débarquement, deux fois par semaine, de groupes de musulmans turques qui s’installent dans la campagne « sans qu’on sache ce qu’il y fasse ». « La population est pauvre mais le pays est riche et il est immense pour 22 millions d’habitants, donc il y a de la place pour eux », ajoute-t-il.
En outre, selon Mgr Désiré Tzarahazana, les fondamentalistes commencent à s’installer, en provenance des Comores. « On se demande quand ils vont réellement montrer qui ils sont et cela nous inquiète vraiment », commente-t-il encore.
Face à ces problèmes liés à l’islamisation et à la pauvreté, l’archevêque de Toamasina propose comme rempart, une évangélisation en profondeur. À ses yeux, la crise politique, sociale et économique qui prévaut en Madagascar est en partie due au manque de profondeur dans la pratique de la foi. « Pourquoi sommes-nous dans cette situation si critique alors qu’il y a une augmentation du nombre de chrétiens et que nos dirigeants sont des chrétiens en majorité ? s’interroge-t-il. Si nous étions vraiment chrétiens, nous n’en serions pas là. »
La Croix Africa (avec AED)