« Menace d’un putsch, lance Midi Madagascar, les hommes en treillis sont plus que jamais poussés à prendre leurs responsabilités en tant qu...
« Menace d’un putsch, lance Midi Madagascar, les hommes en treillis sont plus que jamais poussés à prendre leurs responsabilités en tant que dernier rempart ».
Ce quotidien malgache souligne que, « quel que soit le type de la situation d’exception qui pourrait être proclamée, l’actuel président de la République restera à sa place. Il sera à la tête d’un régime militaro-civil ».
Toutefois admet Midi Madagascar, une telle issue « ne résoudrait pas les problèmes politiques actuels (et) plongera(it) le pays dans une situation chaotique ».
« Les forces armées brandissent l’état d’urgence, enchérit L’Express de Madagascar, c’est une « épée de Damoclès (qu’elles) placent sur la tête des acteurs politiques et de la nation malgache ».
Armée, gendarmerie et police prônent « l’instauration d’une situation d’exception comme issue à la crise » à Madagascar, relève La Tribune de Diego, journal de la région de Diego Suarez. Rapportant la déclaration officielle des forces de l’ordre, hier, ce journal malgache du nord de la Grande Ile prévient que « dans le cas où, aucun terrain d’entente n’est trouvé par les deux parties à ce conflit politique, générateur de crise et de blocage de la vie de la Nation, la situation d’exception sera instaurée ».
De son côté, Madagascar Tribune estime que « la meilleure solution reste toujours celle des urnes, selon de nombreux observateurs. Le pays n’a aucun intérêt à ce que les pouvoirs du président de la République soient renforcés dans le cadre d’une situation d’exception », énonce Madagascar Tribune.
Ailleurs en Afrique, cette menace des forces de l’ordre malgaches ne manque pas de préoccuper la presse. Témoin par exemple le journal Le Pays au Burkina-Faso. « La Grande muette malgache (…) a brisé le silence » et le ministre de la Défense a mis tout le monde « au pas », formule ce quotidien ouagalais. Le Pays estime qu’avec cette dernière sortie de l’armée, « la donne a changé. La répression ne peut plus être la voie pour régler les différends politiques », martèle Le Pays, qui enjoint le pouvoir malgache à « rouvrir le débat avec les opposants sur les lois querellées, dans le sens de l’intérêt général ». Par Norbert Navarro ©RFI