La panique causée au sein de la diaspora par la Radio Kwezi, émettant à partir de Mayotte, qui est devenue, ces derniers temps, depuis la c...
La panique causée au sein de la diaspora par la Radio Kwezi, émettant à partir de Mayotte, qui est devenue, ces derniers temps, depuis la crise Mahoraise, une radio Milles collines, en propageant des fakes news, de nature à ébranler la stabilité des Comores et saper l'unité Nationale, m'oblige à intervenir à nouveau sur la question de nos rapports avec l'ancien colonisateur, la France.
Deux aspects essentiels de ces rapports méritent d'êtres connus. N'étant pas en réalité qualifié dans ce domaine et d'ailleurs dans aucun, je me forcerais de relater, le peu de curiosité obtenue, par ci et là ..
De quoi s'agit-il? Au lendemain des indépendances Africaines, la France et ses anciennes colonies ont passé une convention pour la création de deux banques centrales; émettrices de monnaies au départ, viendra plus tard une troisième, la banque centrale des Comores.
Djibouti, un pays qui a accédé à l'indépendance, presque en même temps que les Comores fera exception, il a choisi d'être arrimé au Dollar. Ces pays, disposent auprès du trésor français des fonds de garantie pour le CFA et le franc Comorien. Si ma mémoire ne fait pas défaut, il me semble que la garantie est de l'ordre de 65% prélevé à chaque transaction opérée à partir de l'extérieur. Le trésor français ponctionne ces 65 % à chaque transfert.
Par exemple quand un pays, tenez, comme l'Arabie Saoudite nous donne 1 milliard, le trésor français ponctionne 65%. Vous comprenez aisément qu'à la fin ça représente des montants conséquents. Des compensations sont faites régulièrement. Paradoxalement les Comores en dépit de sa pauvreté relative, car liée par la mauvaise gestion des dirigeants de tous temps, reste un pays très liquide, pour la simple raison que le crédit est presque absent, que ça soit le crédit aux ménages ou à l'investissement. La France dans cette affaire n'est pas perdante, bien au contraire.
S'agissant des visas. À croire aux dirigeants français, ils donnent l'impression que les visas sont accordés abondamment aux Comoriens. Par leur politique de refus de visas, la France perd son rayonnement dans le monde et par ricochet l'influence de sa culture et sa langue. Aux Comores par son refus d'accorder les visas notamment aux étudiants francophones, bon nombre d'entre-eux partent poursuivre leurs études soit dans les pays arabes ou Anglophones, dans les capitales, Nairobi, Dar,Tanzanie, kampala et autres.
Cela permet d'ailleurs une diversification de l'éducation et donc une richesse supplémentaire pour nous. La France attribue entre 250 et 300 visas /an aux étudiants Comoriens. Pour les autres catégories de la population Comorienne, elles ont découvert un nouveau monde, l'Asie, la Turquie, Dubaï, Malaise, Chine et autres, c'est dans ces pays là, que les Comoriens passent les vacances et y commercent, même nos frères Mahorais empruntent le même parcours. L'Europe est trop cher aujourd'hui. Sur deux cent demandes de visas par mois, on peut considérer raisonnablement que seules, entre 15 à 20 demandes sont accordées. Essentiellement par piston ou magouilles.
À ces réseaux réactionnaires, voilà la réalité.
Par Daoud Halifa