Que la justice soit faite sur l’achat de la citoyenneté comorienne. Il ne fallait pas que la Justice soit indulgente et laxiste envers les...
Que la justice soit faite sur l’achat de la citoyenneté comorienne. Il ne fallait pas que la Justice soit indulgente et laxiste envers les inculpés si les faits reprochés seront probants !
La convocation à la gendarmerie nationale de l’ex-président Ahmed Abdallah Sambi et ses acolytes a suscité sans fondement des vives réactions par certains militants de Juwa et qu’ils considèrent cette mesure salutaire comme une conspiration contre son mentor. En effet, il peut s’agir ici de l’affaire de la citoyenneté économique, autrement dit, une structure organisationnelle de la corruption au sommet de l’Etat. Il serait profitable en amont de spécifier que nul n’est au-dessus de la loi et il en est de même de vous rappeler à juste titre que cette interrogatoire de l’ancien rais fera suite à une enquête préliminaire qui a été concoctée de manière méticuleuse par les parlementaires comoriens et qu’ils estiment et corroborent avec force que de milliards de francs comoriens sont évaporés dans la nature.
Il est convenu dès l’abord de mettre l’accent sur ce point que c’est la Cour de Comptes qui avait donné ce jugement accablant à son encontre. Il est opportun que la justice saisisse cette affaire à bras les corps afin de mettre en évidence la réalité de faits. Comment peut-on comprendre qu’un bon nombre de comoriens vivent au seuil de la pauvreté, et étant donné qu’un groupuscule sans foi ni loi brusquent fortune des milliards d’euros aux détriments de la population ? Si les faits s’avèrent incontestables, la Justice devrait, dans la règle de l’art ou en vertu de loi, saisir les biens matériels y compris les villas somptueuses, les voitures de luxes, et geler également les avoirs de leurs comptes bancaires intérieurs et extérieurs des inculpés.
Il est inutile de dramatiser et complexifier la situation, car l’objectif visé n’est pas de mettre les bâtons dans les roues une personnalité ; mais de laisser libre arbitraire les juges de statuer cette affaire qui nous a terni l’image des Comores à l’échelle internationale. Toute proportion gardée, si les juges estiment qu’il y a des charges lourdes et tangibles qui pèsent sur les instigateurs de la citoyenneté économique, des sanctions draconiennes seront prises à leur égard. Ceci permettra davantage tout un chacun de prendre conscience que l’argent de l’Etat n’appartient pas à des malfrats, mais au peuple qui en a besoin d’une belle perspective d’avenir et d’une amélioration de condition de vie.
Chemin faisant, notre pays exige une justice équitable et capable d’exécrer, advienne que pourra, les félonies qui ont pillé, détourné, usurpé de milliards de francs comoriens aux dépens de la population. Les juges à travers leurs compétences tiendront la balance égale car la moindre chose que l’on puisse dire ce qu’il est hors question que des personnes arrogantes échappent à l’appareil judicaire parce qu’elles sont originaires de Mutsamudu, Moroni, Fomboni. On s’en fiche de cela et la boucle sera bouclée!
BACAR Azihar Abdou
Au nom de la population anjouanaise révoltée
Résident en France