D'abord, le communiqué de presse de la présidence remet en cause les notes du ministre de l'intérieur avec toutefois, pleins des co...
D'abord, le communiqué de presse de la présidence remet en cause les notes du ministre de l'intérieur avec toutefois, pleins des contradictions. On ne sait plus à qui se fier. Comme nous l'avons d'ores et déjà rappeler, il est possible de prouver l'illégalité des notes prises à l'encontre de Ahmed Abdallah Sambi même si le pouvoir public tels que le maire, le préfet ou le gouvernement dispose le droit de prendre des mesures préventives pour préserver l'ordre public et la sécurité. Toutefois, l’acte ne peut être valable que s’il répond à l’exigence de l’ordre public et aux bonnes moeurs. Si l’acte litigieux est disproportionné, il peut être annulé.
Rappelons ici que l'homme en question Ahmed Abdallah Sambi est connu avant tout comme un homme de Dieu. Faisant des prêches dans les différentes mosquées des îles surtout pendant le mois de ramadan. En plus, il est connu comme un homme de paix, prônant la sécurité donc on ne peut prétendre qu'il puisse provoquer de l'insécurité et des débordements à l'ordre public. Enfin, le vendredi est un jour de grande importance pour l'ensemble des musulmans, même pour les non-pratiquants. Donc la présence du nombre important de personnes en ce jour est inévitable.
C'est la raison pour laquelle il ne devrait y avoir une note de ce genre qui puisse empêcher les gens de se réunir comme il est de coutume dans notre pays. En effet, une demande d'autorisation de prêches est surtout contreproductive et incompatible avec les “MILA NA ENDA” de notre pays.
L'ensemble de ces éléments prouvent le non sens de ces mesures à l'encontre de l'ancien président SAMBI ne sont pas proportionnées au but recherché et son contenu est dépourvu de base légale. Il n’y a pas de motif valable permettant de considérer que les mesures sont bel et bien préventives car, les éléments laissent vraisemblablement croire que les seuls motifs de ces interdictions et de l’assignation à résidence sont liés sa notoriété et sa popularité.
Quant à l’assignation à résidence de l’ancien président, contrairement à ce que Maitre Saïd Larifou laisse croire je cite “ qu’en 1956, en France une telle décision a été prise et appliquée en Algérie lorsqu’elle était française et en octobre 2017, l’Assemblée nationale française a voté une loi qui autorise le préfet à placer en résidence surveillée toute personne qui menace l’ordre et la sécurité public”.
Maitre Saïd Larifou oublie de rappeler que l’Algérie Française n’est pas l’Algérie indépendante. Le peuple Comorien est souverain et indépendant aujourd’hui. Les droits et libertés des citoyens comoriens sont garantis par la constitution et les lois de la république. Une telle mesure doit être fondée non pas par des prétentions et préjugés mais par des éléments objectifs. L’article 6 de la déclaration de droits de l'homme et du citoyen dispose que :«la loi doit être la même pour tous, qu’elle protège ou qu’elle punisse. » Or, On sait tous qu’il n’y a pas d’égalité de traitements car, pendant que les autres notamment l’ancien président Ikililou se trouve tranquillement dans son Île natale, il n’y a que Sambi qui est convoqué deux fois par semaine entre mardi 15 mai et lundi 21 mai. Et les autres? Est-ce équitable?
Les Comores n’ont pas voté de lois qui puissent donner aux pouvoirs publics la possibilité de se mettre à la place du juge d’instruction comme en cas d’état d’urgence.
SI L'ANCIEN PRÉSIDENT SAMBI NE SOUFFRE D'AUCUNE RESTRICTION ET ENCORE MOINS D'ASSIGNATION À RESIDENCE COMME LE SOULIGNE LE GOUVERNEMENT DANS CE FAMEUX COMMUNIQUÉ, QU'ON LE LAISSE RENTRER CHEZ LUI À ANJOUAN FAIRE AU MOINS LE RAMADAN COMME L'ANCIEN PRÉSIDENT IKILILOU.
Par ABDALLAH Abdouroihamane