Comment peut-on clamer, haut et fort, qu’on est clean relativement au dossier de la citoyenneté économique mais avoir peur d’affronter la j...
Comment peut-on clamer, haut et fort, qu’on est clean relativement au dossier de la citoyenneté économique mais avoir peur d’affronter la justice comorienne ?
Et pourquoi vouloir, à tout prix, manipuler la population comorienne pour faire obstruction à la justice quand on se croit innocent?
Qu’on est Mgazidja, Mdzouwani ou MuMwali, notre système judiciaire traite les questions juridiques sans penchant insulaire.
En 2006, quand l’Ex-Président Sambi, fraichement élu, a enclenché sa machine de traduire en justice des autorités politiques du régime d’Azali I, et qu’il se trouve qu’ils étaient tous de Wa-Ngazidja et cela pour détournement présumé des fonds publiques, aucun groupement politique ou mouvement social et encore moins insulaire ne s’est précipité à vouloir empêcher la juste à faire son travail. Personne, je dis bien personne n’a fait obstruction à la justice comorienne. Ni la notabilité de Ngazidja, ni leur parti politique la « CRC », ni leurs régions respectives et non plus leur Ile d’Origine le «Ngazidja ».
Les comoriens ont laissé la justice et les juristes faire leur travail. Parmi eux, il y a ceux qui ont écopé d’une peine allant de 2 à 3 mois de prison ferme pendant que d’autres se sont vus enfermer 2 ans en prison dont certains l’étaient pour des histoires des tables et des chaises. De ce fait, l’Ex-Rais Sambi a ouvert une page nouvelle de notre justice. Et pour la première fois, depuis que la séparation des pouvoirs judiciaire, législatif et exécutif dans un Etat républicain existe, l’Ex-Rais est allé, en personne, au tribunal de Moroni pour que le message de la chasse aux sorcières soit bien claire, bien compris et bien exécuté par les juges.
Désormais, ce n’est pas le voleur de poule qui sera inquiété par la Justice ; nul n’est épargné. Et cela s’appelle chez les Nations policées : « bonne gouvernance économique ».
De son retour au pays, l’Ex-Président Sambi, en présence de tous les membres de l’opposition, ses partisans et sympathisants, déclare : « Je suis disponible à coopérer avec la Justice, car j’ai rien à me reprocher ».
Pourquoi vouloir, vaille que vaille, semer la zizanie quand le prévenu se dit prêt à faire face à la justice sauf si c’était de l’hypocrisie juwaiiste et chiite puisés dans la Tokia.
Contrairement à ce qui s’est passé en 2006 qu’il n’y avait que des Wa-Ngazidja dans ces dossiers de détournement dont certaines sont aujourd’hui avec l’homme au turban vert, le dossier relatif à l’enquête sur la citoyenneté économique révèle l’implication des autorités politiques des trois iles.
Comment peut-on comprendre que le coordonnateur du parti de la discorde Juwa à Anjouan veut faire soulever le peuple anjouanais pour, prétendument, défendre les intérêts d’Anjouan ; desquels intérêts parle-t-il ?
Est-ce que, à lui seul, Sambi constitue l’unique et légitime anjouanais dont les intérêts de l’ile se réfèrent ?
Selon ce même coordonateur Mahmoud Elarif (fatigué d’attendre sa nomination au poste de Directeur Général à l’ONICOR), l’opposition va accompagner leur gourou Sambi à la gendarmerie nationale. Mais quelle démocratie et de bonne gouvernance veulent et clament l’opposition ?
Pourquoi tant de mépris et de surestimation ?
Dans les pays de plus grande démocratie au monde, on a assisté ce dernier temps à l’inculpation des chefs d’Ex-Chefs d’Etat et des Chefs d’Etat en exercice pour des enquêtes relatifs à des corruptions avérée et/ou de détournements de fonds publiques.
De la France (les Ex-Président Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy), du Brésil (l’Ex-Président Lula Dassilva et Dulma Russef), de l’Afrique du Sud (Jackob Zuma), de l’Ex-Présidente de la Corée du Sud , de l’Ex-Présidente de l’Ile Maurice (Madame Aminah).
Pourquoi on veut nous faire l’exception ici aux Comores pourtant ce sont les mêmes actes, les mêmes statuts et probablement les mêmes chiffres?
Pourquoi, aujourd’hui, avec le même système judiciaire, les mêmes magistrats et les mêmes Avocats, l’ex-Président Sambi et son parti de la discorde ne font pas confiance à cette même justice mais se remettent-ils de nouveau à Dieu par la lecture d’un « Hitma »?
Tadjidine Ben Ahmed