Communiqué de presse Lundi 29 mai 2018, de passage à Paris, l'ancien Gouverneur de l'île autonome de Ngazidja Monsieur Mouigni ...
Communiqué de presse
Lundi 29 mai 2018, de passage à Paris, l'ancien Gouverneur de l'île autonome de Ngazidja Monsieur Mouigni Baraka Said Soilih, Chef de l'opposition de Ngazidja a profité de l'occasion pour rencontrer le bureau de l'Union de l'opposition en France ainsi que des membres du Front uni pour la défense de la démocratie et des droits de l'homme aux Comores. Les deux parties ont chacun exprimé leurs préoccupations face à la situation politique globale dans le pays et plus particulièrement les violations répétées contre la démocratie, la constitution ainsi que les institutions et les atteintes à répétition contre les droits de l'homme.
Du côté du FUDD et de l'Union de l'opposition en France, c'était pour eux, l'occasion de présenter au Chef de l'opposition de Ngazidja les différentes actions menées, en cours et avenirs en France comme ailleurs. Les deux structures complémentaires ont assuré à Monsieur Mouigni Baraka leur disposition entière à travailler avec l'Union de l'opposition aux Comores afin de trouver une solution adéquate à cette situation de crise qui prévaut dans le pays et qui risque malheureusement de nuire gravement à l'unité et à la cohésion nationales, à la paix sociale et à la stabilité politique pourtant indispensables à tout projet sérieux et sincère de développement de notre pays.
Après avoir remercié et salué le travail du Front uni et de l'Union de l'opposition en France et souligné leur rôle plus qu'indispensable, le Chef de l'opposition de Ngazidja a saisi l'occasion en tant qu'un des principaux acteurs de l'opposition et victime direct des agissements condamnables, antidémocratiques et de l'État de droit du régime, pour expliquer la situation politique critique et le malaise sociale palpable dans le pays. Il a expliqué entre autres les conditions de travail difficiles de l'opposition mais qui se bat tous les jours afin de jouer pleinement son rôle d'opposition.
S'agissant de la question épineuse du référendum toxique, les deux parties sont dans la même longueur d'onde; bien sûr que le colonel président Azal Assoumani a le droit constitutionnel d'appeler à un référendum, mais, il ne peut y avoir référendum tant que la Cour constitutionnelle, juge électoral, n'est pas rétabli et l'ordre institutionnel respecté. Ou bien le colonel Azal Assoumani va jusqu'au bout de son mandat soit le 26 mai 2021 et passer la main à un successeur ressortissant de l'île autonome d'Anjouan et le cycle continue jusqu'au 26 mai 2031 après le tour de Moheli.
Afin de parvenir à cet objectif, toutes les expressions et voies démocratiques seront mises à contribution pour barrer la route à toutes manœuvres visant à remettre en cause la stabilité institutionnelle. Le peuple comorien aspire au développement économique et social dans la paix, la quiétude, l'unité et la cohésion nationale. Il a souligné le travail formidable de la société civile aux Comores incarnée par le mouvement dit de la " 3ème voie" qui partage les mêmes inquiétudes et le même point de vue sur le respect de la constitution et des institutionnelle.
Enfin, il n'a pas manqué d'évoquer le retour au pays de l'ancien président Monsieur Ahmed Abdallah Mohamed Sambi et le poids politique que cela a incontestablement apporté à l'opposition et à l'opinion. Mais également ce que cela a eu comme effet aux agissements du régime contre l'ancien président Sambi. Il met en garde au Chef de l'État de vouloir " insulariser " cette crise socio-politique naissante au vue de désigner une telle ou telle île comme boucs émissaire notamment l'île autonome d'Anjouan. D'autre part, autant, il salue le travail parfois efficace de la gendarmerie, il condamne certaines milices, au service du régime, auteurs de nombreuses violences contre la population qui ose revendiquer ces droits et surtout à l'endroit des élus de la république.
L'assemblée lance un appel au peuple comorien de faire un seul bloc pour défendre l'état de droit pour que de tels projets politiques machiavélique ne se reproduisent plus. Ce n'est pas l'affaire des politiques uniquement mais une lutte patriotique.
Natuk Mohamed MOUZAOIR
Coordinateur principal de l'Union de l'opposition comorienne en France