L’ancien président comorien Ahmed Abdallah Sambi a été entendu ce lundi matin, à son domicile, pour la deuxième fois par la gendarmerie dan...
L’ancien président comorien Ahmed Abdallah Sambi a été entendu ce lundi matin, à son domicile, pour la deuxième fois par la gendarmerie dans l’affaire de la citoyenneté économique. Il avait signé en 2009 durant son mandat présidentiel, un accord avec les pays du Golfe qui aurait rapporté 900 millions de dollars en vente de passeports comoriens mais aucun partenariat économique et surtout une redistribution assez trouble dans les caisses de l’Etat. L’ancien président a été assigné à résidence depuis samedi mais pas dans le cadre de cette enquête, pour des raisons de sécurité nationale dit le gouvernement.
Sambi à la sortie de la mosquée de vendredi à Moroni ©La rédaction |
La circulaire qui assigne l’ancien président Sambi à résidence évoque « ses agissements de ces derniers jours ».
Le président Azali et l’ancien président Sambi se sont croisés vendredi dernier à une cérémonie religieuse. « A partir du moment où le chef de l’Etat actuel était dans un lieu de prière, et que vous venez avec vos militants, provoquer, agir d’une manière à compromettre la stabilité, nous avons anticipé et pris des mesures préventives pour préserver d’abord la propre sécurité de l’intéressé lui-même et puis la stabilité du pays aussi,explique à RFI Mohamed Daoud, le ministre de l’intérieur. On peut prendre des mesures administratives pour préserver la paix et la stabilité de notre pays. Cela ne souffre d’aucun problème juridique. »
Il n’y a eu aucune tension et rien ne justifie l’assignation à résidence de l’ancien président Sambi, assure Mohamed Msaïdié, un des députés de son parti.
« Le chef de l’Etat est parti tranquillement. Son problème c’est qu’à chaque déplacement de Sambi, il y a la foule. C’est ça qui le dérange, donc il veut que Sambi soit isolé. Les gens ne sont pas venus là pour des débordements ! C’est après la sortie, après le départ du président de la République que les gens ont su que Sambi était là. A chaque fois il brandit ‘la sécurité intérieure ‘ et ‘la stabilité du pays ‘... si il y a quelqu’un qui fomente des coups... C’est de son côté que viennent les coups. »
Les militaires en faction devant le domicile d’Ahmed Abdallah Sambi ont subi dimanche soir des jets de pierres de ses partisans. RFI