La sécurité religieuse, monsieur, ça n’existe pas, du moins n’est-ce pas une composante de l’ordre public pouvant justifier l’entrave de l’...
La sécurité religieuse, monsieur, ça n’existe pas, du moins n’est-ce pas une composante de l’ordre public pouvant justifier l’entrave de l’exercice des libertés de culte et d’expression.
Puis même, à quoi correspondrait l’INsécurité religieuse ? À rien ! Pourquoi ne toucherait-elle que les mosquées de Moroni ? Pour rien !
Les oulémas de Moroni, monsieur, ça n’existe pas. Seul le conseil des Oulémas est mentionné dans notre constitution. Il s’agit d’un organe consultatif, pas une autorité de régulation.
Elle donne des avis quand on le lui demande, pas des autorisations qu’on a pas à lui demander. Puis même, sur quels critères se baserait-il pour evaluer des prêches à venir? Sur rien !
La peine TRÈS sévère, monsieur, ça n’existe pas. L’on ne peut punir que ce qui a déjà été interdit par la loi. Cela s’appelle le principe de légalité des délits. Pas sur que la predication inopinée soit une infraction. Et une note ne peut pas en créer une, seule la loi peut le faire.
L’on ne peut prononcer qu’une peine prévue au préalable. Cela s’appelle le principe de légalité des peines. Pas sur que « la peine très sévère » soit mentionnée par un alinea de notre code pénal. Puis, à quoi correspondrait une peine « moins » sévère, du coup ? À rien !
De toute façon, il s’agit d’une note, elle n’a d’effets qu’en interne. Elle n’oblige que ceux pour qui elle est adressée. Et a priori pas aux prêcheurs...
Par Mohamed Rafsandjani