Entre une équipe dirigeante déboussolée et une opposition aux agissements belliqueux, notre pays semble friser à petits pas des tensions in...
Entre une équipe dirigeante déboussolée et une opposition aux agissements belliqueux, notre pays semble friser à petits pas des tensions internes qui planent le danger d'une terrible guerre civile.
Nous ne pouvons que déplorer cette menace qui ravit tant les ennemis de l'unité nationale. La machination du démon séparatiste est déverrouillée. En sont les premiers victimes de cette ingéniosité dangereuse, ceux qui n'ont pas le courage de se servir de leur propre entendement.
Oui, des esprits apparemment éclairés arguent avec véhémence qu'un soulèvement populaire et violent reste le seul et unique moyen pour faire le poids contre le gouvernement d'Azali.
Nous les voyons véhiculer ouvertement dans les réseaux sociaux, des messages qui enveniment la haine interinsulaire. Et puis d'autres, esclaves des pensées des autres, adjuvantisent à remuer le couteau dans la plaie, en partageant dans leurs murs, en aidant à semer dans les esprits des gens la haine et la terreur.
Faudrait-il vous faire un dessin sur les expériences récentes des guerres civiles au Moyen-Orient ou ailleurs ? Elles devraient pourtant nous servir de leçons sur l'incapacité de rétablir l'ordre dans l'affrontement. La guerre est une ultra-solution, et en tant que telle, elle ne réussit qu'à multiplier ce qu'elle est censé résorber.
Aussi étrange que cela puisse paraître dans vos petits esprits agités, seules les armes légales servent de tremplin revendicatif pour un peuple qui se sent menacé.
Qu'on s'en serve de la justice, des manifestations pacifiques, de la représentation nationale, etc, à fin de dissuader la dictature du redoutable Azali. Nous n'avons pas épuisé toutes les voies légales, pourquoi penser donc à l'extrême.
Cessez de menacer notre paix déjà précaire ! Nous n'en voulons pas d'une guerre chez nous.
Soyez fidèles de vos clans ou de vos leaders comme bon vous chante, mais ne poussez pas les pauvres gens à se déchainer pour se faire écrasé comme des mouches par l'impitoyable KIKI.
Et puis, qu'il soit en fin temps que l'opposition entende ce-ci : Il y a une partie de la population comorienne qui, à tort ou à raison, vous désapprouve, et accompagne le gouvernement, en le trouvant actif, progressif et productif. Faites en sorte de respecter aussi leurs positions, c'est aussi ça la démocratie. N'en faites pas de vos revendication personnelles et/ou partisanes, l'apanage d'un peuple libre et multicolores politiques.
SIRADJI DDINE MOHAMED ABDOULWAHID