De l’autre côté de l’océan, le Président de l’Union des Comores Azali Assoumani joue une autre partition. Il souhaiterait se maintenir au p...
De l’autre côté de l’océan, le Président de l’Union des Comores Azali Assoumani joue une autre partition. Il souhaiterait se maintenir au pouvoir au delà de son mandat au mépris des dispositions constitutionnelles de son pays. Le manège a commencé depuis un bon moment sous couvert des Assises nationales des Comores mais le consensus n’a pas été au rendez-vous.
Un référendum constitutionnel, une des recommandations des Assises est annoncé pour le mois de juillet 2018 en vue de la modification de la constitution comorienne de 2001 malgré la désapprobation de l’opposition comorienne. Le Colonel président enterre ainsi les accords-cadres de Fomboni du 17 février 2001, fruit d’un long processus de réconciliation nationale après le séparatisme anjouanais et dont la communauté internationale est le garant. L’issue de référendum est connue d’avance et le président annonce dans la foulée des élections présidentielles anticipées courant 2019.
La France et la communauté internationale observent ou laissent faire. Et ironie du sort, la crise sociale mahoraise va voler au secours du président Azali.
Voici la chronologie des événements annonciateurs.
Il va d’abord commencer par refuser d’accueillir les comoriens jugés en situation "irrégulière" expulsés de Mayotte et engage un bras de fer avec la France. Son sbire de ministre des affaires étrangères entre alors en scène maniant avec une certaine virtuosité la langue de vipère. Le 11 mars 2018, il reçoit en visite officielle le Secrétaire d’Etat auprès du ministère des affaires étrangères français à Moroni. Le 12 avril 2018, le Président Azali Assoumani suspend la cour constitutionnelle des Comores, seule institution rempart pouvant lui faire obstacle, un vrai « Coup d’Etat » qui ne dit pas son nom est organisé. La France et la communauté internationale passent sous silence l’événement.