Le Droit est une très belle science qui requiert beaucoup de rigueur et de logique. Les Facultés de Droit se chargent tant bien que mal de ...
Le Droit est une très belle science qui requiert beaucoup de rigueur et de logique. Les Facultés de Droit se chargent tant bien que mal de former les étudiants. Arrivé en quatrième année, ce dernier acquiert, en principe, les fondamentaux.
Le Droit, quant à lui, il ne peut pas s'apprendre au cours d'un cursus universitaire, il s'apprend tous les jours .On ne devient pas juriste à l'issue d'une formation. On le devient un peu chaque jour.
La diversité et la finesse de la matière obligent le juriste à se former continuellement, à s’adapter à une matière qui change sans cesse et à se concerter avec ses collègues.
Or, on constate qu'on entretient une confusion entre la langue et le Droit. Lire et comprendre le français ne suffisent pas pour comprendre le droit.
Il faut savoir preuve de modestie et d’être conscient que même "les juristes" n'ont pas la science infuse et de s'abstenir par voie de conséquence de jouer à l'apprenti -sorcier ?
Nombreux sont ceux qui se plaisent à distiller "le droit " et même à commenter des décisions des juridictions comoriennes, y compris les plus élevées. Cette entreprise de banalisation de la Science en général et du Droit en particulier ne peut que générer des conséquences néfastes pour le pays. On attend souvent "j'ai fait un peu du droit" et de là à s'accorder le titre de juriste. C'est bien connu, dans certains cursus, il existe un tronc commun qui consiste à offrir à l'étudiant plusieurs facettes de la matière. L’étudiant en droit qui prend des cours de sociologie et de comptabilité, n’est ni sociologue ni comptable. L'étudiant en économie qui prend des cours de droit n'est pas plus juriste.
Des conseillers juridiques qui n'ont reçu aucune formation pullulent dans nos administrations, sans que cela puisse gêner quiconque. Cela est d'ailleurs valable pour les autres secteurs comme le journalisme ou la santé.
Alors, juriste ???
Me Mze Azad
Avocat à la Cour