Chaos, est le mot du moment. C’est bien l’aspect choisi par le régime actuel. Toujours, en cherchant désespérément à s’auto-déstabiliser, l...
Chaos, est le mot du moment. C’est bien l’aspect choisi par le régime actuel. Toujours, en cherchant désespérément à s’auto-déstabiliser, le pouvoir en place, crée des scénarios dans des scénarios pour légitimer l’idée ou même le projet de sa longévité conjecturée. Un pouvoir tué par ses communicants presque inexistants. Ils jouent un jeu sadique. Idée de banaliser l’atmosphère et pourtant l’heure est grave et n’est plus au galéjade.
On est le Samedi 12 Mai 2018, l’ancien président des Comores, Ahmed Abdallah Sambi rentre aux Comores, après quelques mois de séjour en France. Depuis cette date, le climat est gâté par la mauvaise communication de la part du pouvoir et de ses adulateurs. Ce faisant, les comoriens nagent en eau de trouble, dont l’agitation est l’ œuvre du ministre de l’intérieur du pouvoir en place et du chef le l’Etat. Et cela met ce dernier dans un labyrinthe. N’arrivant pas à maitriser ou cadrer une communication, et avec l’idée de vouloir affaiblir Sambi, le régime n’a pas de cesse de se ridiculiser. La démonstration Sambi est un fait qui allume le pouvoir et l’aide à s’autodestabiliser. Passons.
« Le ridicule et la peur »
En effet, Mardi 15 Mai 2018, après une convocation risible qui a été remise à Ahmed Abdallah Sambi, un des acteurs principaux de l’affaire de citoyenneté économique, celui-ci a été entendu à son domicile, situé à Voidjou au lieu de la Gendarmerie par Brigade de recherches. Et ses condisciples sont entendus à la Brigade comme mentionné sur la convocation. Rien que cela, il se dessine un climat d’effroi chez le pouvoir en place. Et même si rien n’est infiltré de cette audition, mais le fait que l’inculpé de l’opinion A.A.Sambi n’a pas été entendu de gré ou de force à la Brigade, traduit le premier échec de la justice du pouvoir dans cette affaire qui risque d’avoir tant de rebondissements.
En effet, le chef de l’Etat Assoumani Azali, silencieux qu’il est, joue aussi l’expert, et passe aux essais. Il utilise des cobayes. Les ministres, de l’intérieur et celui de la justice du pouvoir, réussissent à ce qu’il leur a été inattendu. Hausser par maladresse, la popularité de Sambi. Une popularité qui devrait être en baisse depuis des années. Nombreux sont ceux qui s’interrogent sur un acharnement… qui tourne à la victimisation de l’homme, et qui finit par écorcher le pouvoir de ses quelques uns d’hommes et femmes qui croient naïvement en lui. Donc impopulaire que jamais.
« Et l’on dit affaire de l’Etat ?»
Tout cela parce que l’affaire de la citoyenneté économique qui est une affaire de tous les comoriens, affaire sérieuse, est rendue plutôt personnelle que nationale. Ce dossier de l’Etat dont plusieurs acteurs, notamment Ahmed Abdallah Sambi sont impliqués, est pris pour un outil de règlement de compte et d’anti-remord. Passons.
Enfin, depuis le Mardi 14 Mai 2018, l’île d’Anjouan vit un climat de trouble. Et c’est sans doute, le climat qui convient le pouvoir en place. Inéluctablement, Ahmed Abdallah Sambi est impliqué dans cette affaire de la citoyenneté économique. Mais le plus ironique est que cette loi de la citoyenneté économique, est toujours en vigueur. Des passeports comoriens continueraient à se produire et être délivrés à des inconnus par le pouvoir en place.
Enfin, au moment où le pouvoir donne confiance à l’un des porte-paroles du pouvoir, Me Said Larifou, plusieurs comoriens attendent l’audition du chef de l’Etat, quant aux dix neuf milliards qu’il a placés dans des banques étrangères, selon le leader du parti Ridja et un des porte-paroles du chef de l’Etat Assoumani Azali. D’autres pour justifier leurs mystifications, demandent des preuves quant aux accusations contre le chef de l’Etat. Un avocat de grand renomme, est suffisant comme preuve et surtout qu’il est du coté du pouvoir. C’est ainsi que Maître Said Larifou est grandement utile dans ces virages.
« Le camp du désespoir d’un pays agonisant »
Ce pouvoir qui est devenu d’un coup, un asile fiscal, doit en un moment connaitre un grand néttoyage après l’opération Sambi. Ce Sambi qui a mis les Comores à genou pendant cinq ans doit payer de ses actes… sans pour autant donner raison au pouvoir scandaleux actuel. « Nkundza mbi kepvimiwa mdzima ». Quand on voit une mouvance présidentielle charmée par des gens comme le célèbre pillard du pays, jeune milliardaire par la sueur du peuple, Chamsoudine Soulé, comme l’homme au projet éducation de quelques dizaines de millions, Djaé Ahamada Chanfi, comme l’un des aigrefins du siècle Abou Achirafi… la grisaille promet de faire séjour sur le toit. Là on ne fait pas retour en arrière… pour les membres du gouvenement et les directeurs généraux aux mille et un dossiers dans les tiroirs du tribunal de Moroni et ayant des cadavres dans les placards, comme les a A.A.Sambi.
Et si l’on parle de la direction de cette mouvance confiée à un ancien directeur de la Société ONICOR, et qui a rendu celle-ci en coquille vide ? Qui ne se rappelle pas quand le prédécesseur de Mlipva Mr Djamal Cheikh Ali, lui confiait la société en citant publiquement la somme laissée dans la caisse de l’ONICOR ? Et après ? Donc, le Vaisseau mouvance présidentielle n’est qu’un Vaisseau de l’angoisse dans lequel le peuple comorien est embarqué. Avec ce clan, le Chaos est assuré.
Par SAID YASSINE Said Ahmed
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