L’Organisation mondiale de la santé tire la sonnette d’alerte : La Réunion subit une épidémie de dengue jamais d’un niveau jamais atteint. ...
L’Organisation mondiale de la santé tire la sonnette d’alerte : La Réunion subit une épidémie de dengue jamais d’un niveau jamais atteint. Le département français a connu 1 816 cas de dengue entre le 1er janvier et le 23 avril.
L’île de La Réunion, département français de l’océan Indien, connaît une épidémie sans précédent de dengue qui pourrait s’étendre à d’autres pays en raison du tourisme, a déclaré mercredi 2 mai l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Le virus de la dengue, transmis par les moustiques, se propage rapidement dans de nombreuses régions du monde. Il affecte des centaines de millions de personnes et en tue environ 20 000 par an.
À La Réunion, 1 816 cas de dengue ont été confirmés entre le 1er janvier et le 23 avril. Tous sont « autochtones », c’est-à-dire qu’ils n’ont pas été importés dans l’île par des touristes ou des voyageurs.
Dans la seule semaine précédant le 23 avril, les autorités ont fait état de 428 cas probables ou avérés. Il y en avait eu moins de cent pendant toute l’année 2017.
Risque de propagation dans les pays tiers
« Bien que des cas sporadiques de dengue autochtone aient été signalés à La Réunion auparavant, la recrudescence des cas depuis le début de l’année 2018 est sans précédent », constate l’OMS.
« La Réunion est une destination touristique prisée et la probabilité d’introduction du virus de la dengue dans des pays tiers se trouve aggravée par l’épidémie actuelle », ajoute l’organisation.
Il y a eu 50 hospitalisations pour des cas de dengue à La Réunion cette année, contre 12 en 2017.
Le mois dernier, l’OMS a recommandé de tester les patients individuellement avant de leur injecter le vaccin contre la dengue de Sanofi, afin de vérifier s’ils ont pu être exposés avant à cette infection.
Sanofi avait fait savoir en novembre dernier que le vaccin pouvait augmenter le risque de développer une forme grave de la dengue dans certains cas sur des personnes vaccinées qui n’avaient pas été exposées auparavant à la maladie.