Face à un régime autoritaire, bafouant les règles y compris législatives et les pratiques institutionnelles, on aurait dû attendre beaucoup...
Face à un régime autoritaire, bafouant les règles y compris législatives et les pratiques institutionnelles, on aurait dû attendre beaucoup légitimement du pouvoir législatif auquel revient le contrôle de l'action gouvernementale.
Photo d'archives: Les présidents de l'Union et de l'Assemblée |
Seulement voilà, l'Assemblée est dirigé par un président godillot mis en place par la force, et donc sans aucune légitimité démocratique et qui semble décider à bafouer toutes les règles pour assouvir ses intérêts personnels et servir le régime qui l'a adopté.
Rapport sur la citoyenneté économique, crise à Mayotte, projet de construction d'Elmaarouf, neutralisation de la cour constitutionnelle, crise économique et sociale, dérives des forces de l'ordre...
Tout ceci n'inquiète pas Abdou Ousseine qui s'occupe seulement à empêcher des élus adverses de siéger. Ce vendredi encore, une nouvelle session parlementaire pourrait s'ouvrir sans les députés cooptés des conseils d'Anjouan et de Ngazidja.
Tout cela doit interpeller les électeurs et les partis politiques comoriens. Il ne faut pas envoyer des hommes et des femmes sans conviction au parlement, car voilà ce que cela peut produire : une paralysie institutionnelle, une irresponsabilité historique du pouvoir exécutif, et bien sûr un recul grave de notre démocratie. Par Ali Mmadi