UNION DE L’OPPOSITION En FRANCE COMMUNIQUE Non au référendum toxique et nocif Le samedi 29 avril 2018 de l’île d’Anjouan, le...
UNION DE L’OPPOSITION En FRANCE
COMMUNIQUE
Le samedi 29 avril 2018 de l’île d’Anjouan, le colonel Azali a livré son ultime déclaration politique. Sous le prétexte fallacieux de s’appuyer sur des assises nationales biaisées, non inclusives, partisanes, orientées et dont les recommandations sont préfabriquées, il décide de bloquer définitivement le processus démocratique retrouvé sous feu président Said Mohamed Djohar. Dans le même élan, le colonel président tente d’enterrer les accords-cadres de Fomboni du 17 février 2001 obtenu à la suite d’un long processus de réconciliation nationale et dont la communauté internationale demeure le garant. Sachant que ledit accord-cadre a permis de solutionner la crise séparatiste et apporter aux Comores une stabilité ainsi qu’une paix qui reste encore fragile, mais qui présage au pays un avenir meilleur.
Dès le lendemain de sa mise en place, le gouvernement d’Azali 2 s’attaque aux institutions de la République dans le vil dessein de casser la dynamique démocratique recouvrée.
En effet, le colonel sous une haine effrénée de l’Etat de Droit entreprend le démantèlement des institutions de la République. Par un décret, le colonel décide de mettre fin à l’existence de la cour constitutionnelle en transférant les compétences de celle-ci à la cour suprême. Cette décision constitue une violation flagrante de la loi fondamentale de l’Union des Comores. Sachant que l’article 12-3 cité par le chef de l’Etat n’est pas justifié en l’état.
En marge de la transgression de la constitution, les violations aggravées des libertés fondamentales, de liberté de presse, la pratique des arrestations arbitraires, des emprisonnements sans jugement et le non-respect des Droits de l’Homme en général sont légion.
Dans ses manœuvres dictatoriales, le colonel veut semer la terreur sur l’ensemble du territoire national, imposer aux citoyens comoriens son maintien éternel au pouvoir par des moyens illégaux, anti-démocratique et en dehors de toutes règles constitutionnelles.
Ainsi, faisant le constat du désastre subi par la nation, fort de son droit et profondément attaché aux valeurs sacro-saintes de la démocratie et de l’Etat de Droit, l’Union de l’Opposition en France:
- - Dénonce le caractère illégal et anticonstitutionnel de la démarche du chef de l’Etat comorien,
- - S’y refuse à cautionner et valider un référendum toxique et nocif à l’unité nationale et à la cohésion sociale,
- - Se dresse contre et rejette toute idée d’engager des bouleversements des institutions à l’entame du second cycle de la tournante,
- - Exige le départ immédiat et sans condition du président Azali du siège de la magistrature suprême de la Nation,
- - Lance un appel vibrant à l’Armée pour user de ses prérogatives régaliennes afin de garantir la paix et la sécurité nationale,
- - Exhorte le peuple comorien à se livrer à une résistance pacifique mais ferme contre ce régime autocratique et sans concession,
- - S’engage à tout mettre en œuvre pour faire échouer le troisième coup d’Etat du colonel totalitaire.
Secrétaire Général
Kamal Abdallah (photo à droite)