LETTRE OUVERTE A MONSIEUR LE VICE-PRESIDENT DE L’UNION DES COMORES DJAFFAR AHMED HASSANE OBJET : LUMIERE, VERITE, DENONCIATION, DECEP...
LETTRE OUVERTE A MONSIEUR LE VICE-PRESIDENT DE L’UNION DES COMORES DJAFFAR AHMED HASSANE
OBJET : LUMIERE, VERITE, DENONCIATION, DECEPTION ET INDIGNATION
Je me permets de vous écrire en tant que porte-parole des opprimés, des sans voix et des patriotes justes et aguerris pour vous signifier les mensonges, stratégies, camouflage, diversion, machination et manipulation ingénieusement orchestrés qui avaient comme finalité la dissimulation de la réalité de la vie des compatriotes en terre berbère.
Vous avez hurlé : « émergence », de la haute sphère de l’Etat jusqu’au bas de l’échelle. Et le peuple l’a repris et entonné dans les rues et ruelles même dans les recoins les plus profonds du pays. C’est pourquoi du passage en Tunisie, vous avez voulu vous entretenir avec tous les Comoriens afin que chacun s’exprime en toute liberté, évoque ses difficultés, ses douleurs, ses émotions, ses propositions, sa pensée, sa vision, ses suggestions et que vous recueilliez toutes les informations indispensables qui faciliteront, orienteront et accompagneront le pays à l’émergence. Malheureusement, ça n’a pas été le cas et vous l’avez bien constaté, vu le nombre de gens qui y avaient assisté. Je sais que vous n’êtes pas dupe mais par principe et professionnalisme vous vous êtes tu.
L’heure est à la détermination à distinguer la vérité au mensonge, la réalité à l’imaginaire, le vrai au faux, la brillance à l’or, le feu à l’eau, le lézard au caméléon…
Peu sont ceux qui y étaient et pire ceux qui n’avaient droit au chapitre. Lors de la présentation, vous vous êtes aperçu que la majorité de ces gens-là étaient des membres du bureau, des proches et leurs sympathisants. Quelques individus ne dépassant pas le nombre de 8peronnes semblaient être neutres mais en réalité bien choisis et bien guidés. C’est toute une série de stratégies mises en exergue pour y parvenir et parvenir à réduire, à éviter certaines personnes qui auraient osé vous regarder dans les yeux et vous dire toutes leurs vérités, celles des « responsables comoriens accrédités en terre berbère » et celles de leur vie. Vous l’avez aussi ressenti lors de l’échange puisque les questions, les vraies questions auxquelles vous vous attendiez n’ont pas été posées. A travers certaines problématiques, vous aviez l’air de faire face à une causerie pertinente. Certaines interrogations vous aviez donné l’impression d’une discussion, d’une argumentation viscérale.
Monsieur le Vice-président, vous avez franchi les échelons de la justice jusqu’au grade de PROCUREUR et donc vous en aviez déjà vu et entendu. Vous n’êtes ni aveugle ni borgne. Si vous avez oublié, je vous le rappellerais les stratégies des exposés au collège et au lycée. On ne donne pas la parole à certaines personnes car, à leur présence, on s’en sortira pas mieux. On peut même leur proposer de ne pas y venir moyennant quelque chose pour s’assurer que ceux et celles qui y seront, sont maîtrisés, orientés, guidés voire téléguidés. Dès la veille ou l’aube, on distribuera à ceux et celles qui y seront, aux amis et camarades les questions pour faire semblant qu’on a la situation en main, on est à la hauteur de toute interrogation.
Ce n’est que de la comédie à la Molière : porter les habits du médecin pour lui ressembler et ou se faire passer pour lui, Le médecin malgré lui !
Si on vous a dit que tout va bien, c’est qu’on vous aurait menti au pluriel.
La vérité est que tout va mal. Tout va de mal en pis.
Nous sommes ici des orphelins des parents vivants. Nous n’avons personne en cas de circonstance aggravante.
Arrivée en Tunisie en tant que citoyen comorien était une promenade de Mtsangani à Badjanani. Maintenant, c’est un parcours d’un combattant. Nos responsables, sauf une nouvellement nommée, (car il faut rendre à César ce qui lui appartient, et nous ne sommes pas des ingrats, nous louons ses services et ses efforts), ont mis les bâtons dans les roues. Ils s’immiscent dans les affaires tunisiennes en corrompant certains agents aéroportuaires (j’ai assisté à une des scènes le 29 septembre 2017 en revenant des Comores accompagnée d’une étudiante). Y arriver, c’est monnayé, pas moins de 300euros lorsque l’on est déjà à l’aéroport sans qu’ils aient su en avance s’il s’avère que la personne n’a pas cette modique somme, elle retournera d’où elle est venue sans discussion. Et si la personne coopère avec eux depuis sa maison, c’est alors le versement des milliers de nos francs assuré sinon, elle ne mettra jamais ses pieds en Tunisie.
C’est ce que l’on a voulu vous cacher. On a fait tout pour qu’aucun individu en parle car la bombe aurait explosé en pleine figure. C’est ce qui m’a valu la double agression du 06 octobre 2017. Ils vont encore m’agresser, me violenter mais « mourir pour la vérité c’est la meilleure façon d’être à la hauteur de la vérité », écrit Albert Camus, Les Justes et Thamas Sankara ajoute « la patrie ou la mort, nous vaincrons ».
Monsieur le Vice-président, certains pourraient espérer avoir un droit. Et pour l’espérer, il faut être un proche, un complice, un membre de la famille…ou simplement un lèche-botte si l’on ne graisse pas leurs pattes.
Monsieur le Vice-président, les bourses de l’Etat, surtout celles de la formation professionnelle se vendent comme les oranges, les mangues, les cannes à sucre au village. Je vous cite un seul cas. L’année dernière, la main droite de la grande autorité ici, vous l’avez vu et côtoyé avec un sourire de fraise était aux Comores pour la vente aux enchères. La bourse coûtait 1700euros. La rencontre se faisait dans une Peugeot 308. Localisation géographique : entre Kavukaivo, ancienne radio Comores et maison Wanamah aux environs de 17h. En avez-vous entendu parler lors de l’échange qui vous a semblé sérieux ?
Si l’on nous demande un papier à fournir quelque part, il faut l’acheter. Je dis bien : l’acheter et non pas le payer car, payer supposerait un acquittement d’un droit ou d’une taxe. Un citoyen a subi ce sort quand il a voulu un certificat de célibat. Il l’a acheté à 75euro. Le plus farfelu, burlesque, inimaginable et rocambolesque de cette histoire, un membre du consulat dit ne pas pouvoir l’obtenir. Dans l’urgence et dans le désir de l’avoir, le citoyen l’a obtenu vis un individu hors du cercle consulaire. Comment un agent consulaire est-il incapable de lui fournir ce papier or qu’un autre a réussi ? C’est comme si Ramsès (Pharaon) est venu professer l’islam. Incroyable mais vrai. C’est ce que l’on vous a dissimulé.
Je ne parle pas du matricule consulaire attribué à un particulier. Ce n’est pas indispensable car vous avez vu la voiture. Et les tâches administratives sensibles faites par un particulier. Je ne parle pas non plus des étudiants et stagiaires arnaqués et plumés en arrivant pour des visas gratuits…
Monsieur le Vice-président, on vous a bercé avec un talent d’orateur hors pair, une argumentation nourrie d’une éloquence socratique.
Est-ce que c’est ça l’émergence ? Ou l’émergence est un changement de comportement, de mentalités commençant par le sommet de l’Etat jusqu’au citoyen lambda ? N’est-elle pas une prise de conscience collective, une ordonnance et une conduite responsable ? « Justice dans la pensée, justesse dans les actes », Platon.
Monsieur le Vice-président, on vous a leurré avec des remerciements, des discours sans tête ni queue, des paroles sucrées et des sourires sournois sous des vêtements « sapologiques ». Certains donnaient les accords comme dans un « toirab ». Tout ça, était organisé, cordonné et fait pour enjoliver la scène mais c’était juste un fard.
Monsieur le Vice-président, écoutez la voix de votre cœur et soyez parmi ceux et celles qui changeront ce pays, celui que nous aimons et pour lequel nous mourons.
Beaucoup n’oseront pas lever leurs petits doigts espérant se voir faciliter pour l’obtention d’un visa pour l’Europe.
Ils se sont réduits au silence complice et criminel « yemana ritsowuzamba ndapvorandzo rende », chapeau Sali Ali Amir
Je vous prie d’agréer, Monsieur, l'assurance de ma haute considération
Camarade Houssam, porte-parole des opprimés et des sans voix