Les Comores périclitent de façon spectaculaire sous nos yeux , nulle ne sait ce que nous deviendrons demain encore moins les générations su...
Les Comores périclitent de façon spectaculaire sous nos yeux , nulle ne sait ce que nous deviendrons demain encore moins les générations succédantes. Le face-à-face mortifère, entre d'un côté des dirigeants qui somment de s'aligner sur une politique qualifiée de « dictature » et de l'autre, un camp discontinu et qui ne formera jamais une ligne droite, qui conteste de manière frontale la poursuite de la politique suivie, car en dépendent leur survies.
Daoud Halifa ©photo d'archives |
Le premier prétend incarner un peuple homogène, contre les représentants d'une élite de «voleurs » quand le second revendique, une honnêteté sans faille; qui ne peut être mise en cause, car supposément justifiée, renvoyant de façon systémique toute action bonne ou non En conséquence, l'un et l'autre refoulent l'expression d'une pluralité des opinions politiques, or la démocratie vit de la fécondité du désaccord. Il devient plus crucial d’insuffler plus de conflit, de délibération et de confrontation d'idées dans le pays.
Sans quoi les citoyens continueront à cultiver le sentiment qu'ils n'ont pas de prise sur les destinées du pays , ils s'isoleront, laisseront les deux camps s'affronter, car ils auront compris que cette «guerre» n'est pas la leur. Ce scénario tant redouté semble se profiler à l'horizon.
Intuitivement, cette éventualité me paraît plus vrai aujourd'hui qu'avant ,puisque pour les protagonistes d'hier et d'aujourd'hui, c'est une question de survie, chaque camp veut enlever la vie à l'autre car en réalité le pays les a condamnés à vie, c'est le sauve qui peut.
Entre ces deux là ,les rares qui s'aventurent à exprimer une voix discordante sont traités comme des naïfs (je m'identifie) les détracteurs, donc les deux camps réduisent nos réflexions comme un mouvement de compassion plutôt que d'y voir terreau d'une réelle contribution.
La troisième voie annoncée a des beaux jours devant elle, quand les deux camps seront bientôt à terre. Par Daoud Halifa