SAINTE-MARIE. Invités du 13 au 18 avril dernier pour l'exercice inter-armées Papangue, quatre militaires du contingent comorien ont pro...
SAINTE-MARIE. Invités du 13 au 18 avril dernier pour l'exercice inter-armées Papangue, quatre militaires du contingent comorien ont profité d'un quartier libre pour disparaître dans la nature...
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Envolés, comme le Papangue. Quatre militaires comoriens sont portés disparus depuis la fin de l'exercice inter-armées qui s'est déroulé à la Réunion du 13 au 18 avril et impliquait les forces de plusieurs pays de la zone océan Indien.
Les quatre hommes, dont on ne sait s'il s'agit d'officiers ou de simple soldats, ont profité de la soirée de quartier libre accordée à la fin des manœuvres pour prendre la poudre d'escampette et éviter ainsi un retour dans leur archipel natal.
Une disparition volontaire qui les plonge de fait dans la clandestinité sur le sol français, en même temps qu'elle leur confère le statut de déserteur dans leur pays d'origine. La police aux frontières a été avisée, et une enquête a été ouverte.
Tous les deux ans, dans le cadre de Papangue, les FAZSOI convient à la Réunion des détachements des forces armées des pays voisins, dans un esprit de coopération. Maurice, Madagascar, les Seychelles et les Comores y participent ainsi depuis des années.
Plusieurs exercices relatifs à l'extraction, la sécurisation et l'évacuation de ressortissants étrangers sont simulés, impliquant la mise en œuvre de moyens terrestres, maritimes et aériens de chaque pays. Cette année, ce sont 800 militaires des cinq pays qui ont été mobilisés, comme le 1er RFI de Madagascar ou la Special Mobile Force de la police mauricienne. Et donc un détachement des Forces comoriennes de défense (FCD), dont seraient issus les quatre disparus.
La dernière journée du séjour, mercredi 18 avril, une matinée récapitulative avait été jouée sur la zone de saut Samwest à l'Étang-Salé, après quoi une cérémonie de clôture regroupant les chefs d'état-major et des détachements des cinq pays s'est déroulée au Détachement aérien 181 à Gillot.
C'est par la suite que la disparition des quatre militaires a été constatée. L'histoire n'est pas sans rappeler celle des athlètes comoriens venus à la Réunion à l'occasion des Jeux des îles de l'océan Indien en 2015.
Alors qu'une crise diplomatique avait, dès la cérémonie d'ouverture, entraîné le retrait de la délégation comorienne de la compétition,
58 des 250 sportifs sélectionnés pour l'événement avaient fait le choix de ne pas se présenter à l'embarquement pour rester clandestinement à la Réunion. Certains d'entre eux avaient été repris dans les mois suivants. ©Journal de l’Ile de la Réunion JIR