Le courant ne passe pas entre le ministre de l’Education nationale, Salim Mohamed Abderemane, et certains de ses collaborateurs qui ont déc...
Le courant ne passe pas entre le ministre de l’Education nationale, Salim Mohamed Abderemane, et certains de ses collaborateurs qui ont décidé de sortir de leur silence. On reproche au ministre « d’arrogance » supposée et de gérer le Ministère comme sa chose souvent d’une main de fer «sans la moindre concertation », selon les frondeurs qui auraient fait part de « leur souffrance » au chef de l’Etat.
Une pétition serait même signée par « quatre » directeurs des différents services du Ministère déterminés à faire plier «leur chef» à respecter certaines normes et pratiques et à cultiver la discipline et l’esprit d’équipe au Ministère. Tout fonctionne au ralenti. Ces frondeurs armés de courage demandent « une meilleure et étroites collaboration » dans le traitement des dossiers. En réaction à cette fronde, et surtout à la pétition, le ministre Salim Mohamed Abderemane aurait « confisqué et bloqué » tout le carburant devant revenir aux contestataires.
L’autre fait qui, une fois confirmée, discréditera le Ministère de l’Education nationale est « le vol » présumé d’une douzaine de bourses octroyées à l’Etat comorien par le gouvernement de la Fédération de Russie. Douze bourses «volées ou détournées » par un haut fonctionnaire, jusqu’ici calme et souriant.
La liste des bénéficiaires de ces bourses devrait être envoyée par fax ce mercredi 25 avril à Moscou. A la grande surprise, huit candidats bénéficiaires seraient tous originaires d’une localité de la région d’Itsandra. C’est l’opacité dans la gestion de ces bourses qui est remise en cause. Le ministrelui-meme a été roulé, dit-on. Une des bourses est attribuée « à un jeune homme de Mbeni » et trois autres distribuées à « un ami du Ministère et à deux copains». Ce fonctionnaire qui aurait « volé » ces bourses avait reçu récemment le Prix Nobel de la bonne gouvernance dans sa région natale.
Par A.S. Kemba
Par A.S. Kemba