DEVOIR DE MÉMOIRE ================= 30 AVRIL 1999 - 30 AVRIL 2018. 19 ANS APRÈS LE COUP D'ÉTAT ABJECT ET DÉGOUTANT D'AZAL...
=================
30 AVRIL 1999 - 30 AVRIL 2018.
19 ANS APRÈS LE COUP D'ÉTAT ABJECT ET DÉGOUTANT D'AZALI ASSOUMANI.
================
Trois points qu'il faut retenir, 19 ans après ce terrible souvenir.
Coup d'État impuni.
================
De prime abord, malgré la volonté génocidaire du colonel Azali Assoumani et ses acolytes avec son fameux "NDRIMU", contre les anjouanais, aucun procès n'a été organisé pour le juger.
Le putschiste Azali a ourdi sans honte et avec minutie ce coup de force illégitime commis dans un moment où la patrie peine à restaurer sa stabilité institutionnelle. Il a purement et simplementen foncé le clou en sabotant les pourparlers menés par le Président intérimaire Tadjidine Ben Said Massounde (Paix à son âme).
En tant que chef des armées, au lieu de restaurer la paix et renforcer le pouvoir en place, il suspend les institutions étatiques déjà fragilisées par la sécession qui gagne du terrain à Anjouan et à Moheli qui ont voulu dangereusement et indignement emboîter le pas des mahorais en redevenant françaises.
Ailleurs, cet acte ignoble de l'actuel Président comorien est puni. Nous avons vu avant et après lui des sanguinaires militaires poursuivis pour des faits similaires. On peut citer les cas en 2009 de la Guinée-Konakry (Moussa Dadis Camara et Sekouba Konaté), en 2012 au Mali (Amadou Haya Sanogo), en 2015 au Burkina Faso(Général Dinderé et Djibril Bassolé), en 1964 au Gabon (Jean-Hilaire Aubame), Niger, Mauritanie, etc.
Mais pourquoi l'enfant de Hambu(Grande Comore) va-t-il s'inquiéter alors que le premier putschiste des Comores indépendantes, Ali Soilih, lui aussi de Hambu, n'a jamais été poursuivi malgré les exactions commises pendant et après son coup d'État maléfique.
La fin justifie le moyen
==================
Deux ans au pouvoir ne lui suffisent pas.
Avec le soutien du diplomate Soeuf Mohamed Elamine et bien sûr du Quai d'Orsay et sans omettre l'UE, Azali fait, ensuite, changer la constitution comorienne en manipulant la population comorienne qui a fini par voter le référendum constitutionnel de décembre 2001. Pendant ce temps de manipulation absurde et de campagne pour louer la présidence touenante qu'il combat aujourd'hui, il confie le pouvoir à son premie ministre Hamada Mmadi Boléro.
Azali se fait "élire" en avril 2002 dans une élection boycottée par l'opposition à sa tête le digne fils de la Nation Saïd Ali Kemal et l'homme d'affaires Mahamoud Mradabi (Paix à son âme).
Un vote "à bulletin unique pour le maintien d'Azali au pouvoir après le putsch " puisque les deux candidats qui s'opposaient à lui se sont retirés après avoir demandé le changement de la commission électorale vu les irrégularités et triches qui ont entaché le premier tour.
Azali savait qu'il pouvait échouer et donc, il fallait foncer. Et enfin de compte, il a gagné sans adversaires. Bizarre non!
En l'an 2006, il quitte le pouvoir en nous faisant croire qu'il est démocrate et qu'il est l'un de jeunes chefs d'État africains qui accepte de quitter le pouvoir sans armes. Seuls les personnes non averties n comprennent les stratagemes du Président. Le militaire n'avait pas le choix et il devait laisser sans doute le perchoir à un anjouanais. Il ne pouvait pas résister à un soulevement populaire en cas de refus de quitter le pouvoir.
De 2006 à 2016, Azali Assoumani vit une période de silence total presque un effacement absolu dans l'espace public. Pendant dix ans, il a gardé un silence tout à fait inhabituel avec ses acolytes malgré les différents évènements qui ont secoué les Comores notamment le debarquement à Anjouan qui a mis fin à la prise en ottage de l'Île d'Anjouan par Mohamed Bacar.
Pour rappel, ce dernier avait instauré une dictature dans toute l'Île depuis 2002 mais encore une fois "la fin justifie les moyens", Azali a fait mine de ne rien comprendre la sécession de Colonel Bacar pour ne pas mettre en péril son pouvoir à Moroni.
Président à cause de l'amnésie de tout un peuple
==================
Enfin en 2016, avec son CRC (Convention de renouveau des Comores), il revient au pouvoir avec le soutien de son ennemi d'hier le menteur sans vergogne Ahmed Abdallah Mohamed Sambi.
Notre peuple est frappé de plein par l'amnésie. Personne ne peut nier ce fait. Le Comorien oublie trop vite. Qui pensait qu'un certain Mohamed Ali Soilih (Mamadou) avec ses affaires d'escroquerie au sommet de l'État ou Abou Achrafi avec les millions de francs comoriens détournés et tant d'autres allaient un jour demander la confiance des comoriens et aussi être élus.
Azali Assoumani a beneficie que de cet amnésie pour arriver au pouvoir.
Et son entreprise destructrice n'est pas prêt à s'arrêter. Comme en 2001, le putschiste veut encore changer la constitution qui lui même à mis en place. Bizarre non.
Ça y est, Azali a lancé ce samedi 28 avril 2018 une monstruse idée de changer la constitution comorienne. Comme le soutient mon compatriote Rafsandjani Mohamed Hassani, il faut changer plutôt les mentalités mais non la
Constitution.
Est malin, celui qui prétendra savoir ou connaître là où cette entreprise azaliste va s'arrêter.
Qui vivra verra!
Saif Youssouf Ahamada