Cette observation pertinente revient souvent de la part d'observateurs avertis et doit nous interpeller tous. Il est vrai que nombreux ...
Cette observation pertinente revient souvent de la part d'observateurs avertis et doit nous interpeller tous. Il est vrai que nombreux de ceux qu'on désigne comme comoriens, comprenez ceux venant des îles d'Anjouan, Mohéli et Ngazidja, se lancent dans l'aventure des Kwassa-Kassa, ces embarcations de fortune vers Mayotte en quête d'une meilleure vie. À Mayotte ces comoriens sont perçus, à tort ou à raison, comme responsables de toutes les misères de cette l'île.
De ce constat, on ne peut qu’abonder dans le sens du dialogue. Un dialogue bien conçu pour aboutir aux résultats escomptés. Nous insistons sur le caractère « bien conçu » pour bien marquer l'importance qu'il y a à ce qu’il embrasse les aspects tant de fond c’est-à-dire qui tienne compte des vrais racines des problèmes ,que de forme autrement dit qu'il soit républicain ,pour une cohabitation sereine au sein de l'archipel.
Notre approche se veut pragmatique et constructive pour aboutir à un ensemble se fondant sur les impératifs pour restaurer entre les trois îles de Ngazidja ,Moheli et Anjouan une réelle égalité des chances source de libération des énergies créatives pour que chacune puisse concrétiser ses aspirations légitimes ,condition sine qua non pour un réel redécollage socio-économique à même de faire renaître l'espoir et emmener chacun à se tourner vers son île plutôt qu'à regarder ailleurs : l'accord de Fomboni offre à cet effet le cadre idéal.
La référence à ce cadre, permettra , sur un mode de type « association » avec le reste de l'archipel à Mayotte de se retrouver dans cette cohabitation où elle aurait la double garantie et de conserver son statut actuel et d'être à l’abris de « l'invasion » des ressortissants des autres îles qui n'auraient dès lors plus aucune raison pour aller chercher chez le voisin les dignes conditions de vie qu'ils trouveraient chez eux.
Ce projet est ambitieux mais offre de réelles perspectives d’une stabilité durable dans l'archipel et évitera les drames à répétitions. Les dernières assises constituaient le forum de choix pour amorcer cette dynamique d'avenir, si elles n'avaient doublement péché, d'abord en ayant pas été inclusives avec la mise à l'écart des exilés et du président BACAR, et en s' étant soldé par des conclusions contraires à l'accord de Fomboni.
En ce dixième anniversaire du débarquement qui a contraint BACAR à l'exil, tous les motifs alors présentés pour le légitimer se sont avérés infondés.
En effet, les graves accusations de meurtres viols, enlèvements, séquestrations, dégradation de biens etc… se sont effondrées comme un château de cartes devant l'absence évidente de toute forme de preuve.
L'accusation de séparatisme très mis en avant relève également elle aussi du ridicule car BACAR a toujours défendu l'Accord de Fomboni ce qui lui a valu d'être traité de séparatiste.
Mais paradoxe, ceux qui lui ont fait la guerre il y a 10 ans pour « séparatisme » se sont brusquement découvert un amour fou pour ce même accord, à la suite de l'annonce des conclusions des dernières assises. Alors qui est séparatiste ?
Ce débarquement est et restera illégitime comme l'est le départ et le maintien en exil du président BACAR. Pour construire l'avenir la contribution de chacun est nécessaire.
Le projet que nous avons esquissé plus haut requiert un dialogue immédiat.
L'heure est à l’élaboration des solutions d’ensemble et nous estimons qu’il est grand temps pour que le président BACAR et nos autres frères en exil au loin au Bénin soient rapatriés pour qu’ensemble nous puissions parachever les assises nationales pour qu’enfin notre archipel puisse retrouver toute la quiétude qu'elle mérite tant et pour le bien être de notre peuple qui sera réconcilié.
La coordination du RENIC.