Mayotte: Constat, propositions et la politique de l'oreiller du gouvernement Comorien Le débat actuel mené en France par la class...
Mayotte: Constat, propositions et la politique de l'oreiller du gouvernement Comorien
Le débat actuel mené en France par la classe politique de ce pays s'agissant de leur questionnement de savoir, s'ils ont bien fait ou pas d'avoir détaché Mayotte des Comores.
Yves Jego, autrefois ministre de l'outre-mer, martelait à l'assemblée; intervenant sur la situation à Mayotte s'interrogeait sur l'adaptabilité du département à Mayotte, il a eu raison, tant les événements en cours l'attestent, Dans un discours tenu à l'occasion des outres mers, Macron s'adressant à ces derniers, laisser entendre qu'il était ouvert à toute modification de statut pour les Colonies. À Mayotte, un départementaliste pose le problème du statut de Mayotte et s'interroge s'il ne faut pas revenir à l'ancien statut récemment abandonné au profit du département.
Toutes ces prises de positions et questions exposées au grand jour, laissent indifférent les Gouvernants Comoriens; pendant qu'on a jamais autant parlé de Mayotte dans les Medias français, les Comoriens auraient pu s'inviter dans le débat pour poser la problématique de Mayotte. La présence armée française, en dépit des résolutions onusiennes, des tentatives de rapprochements franco-Comorien; il demeure un blocage psychologique rendant les rapports de deux pays , la France et les Comores comme un couple tournant en rond; divorce ou pas, cette situation pose problème et nous devrions retenir comme leçon que le droit international a perdu son existence, seule la force est roi, la loi de la jungle quoi !
C'est pourquoi le différend Mahorais, mérite d'être dépoussiéré et s'adapter à la nouvelle donne et ce à ce quoi, le président Azali devrait être plus Présent, imaginatif, combatif, propositif. Propositif, dans une approche de nouvelles propositions eût égard aux évolutions intervenues, au premier duquel, le constat de l'échec de la colonisation de l'île, une île musulmane; de coutume Arabo-Africaine, ne peut être soustraite de son giron naturel, au point de faire de l'île un département hors norme du droit français, en effet certaines lois françaises restent inapplicables à Mayotte.
La question de Mayotte doit être traitée sans dogmatisme, mais, pragmatisme. La vison de chaque partie doit évoluer. La France et les Comores doivent s'accorder de dire que la politique menée jusqu'à ce jour a montré ses limites...
200 millions d'euros sont dépensés chaque année pour chasser « les Comoriens perçus comme clandos» ; un mot très connu dans le milieu universitaire, par la cohabitation à l'insu du crous, à l'instar de la France à Mayotte à l'insu de la Communauté internationale. Chacun de deux doit admettre l'échec et définir le comment vivre ensemble pour le bien de chaque partie, plus de deux cent milles Comoriens sont binationaux, près de 250.000 Comoriens habitent en France et y travaillent, que faire?
Couper la poire en deux
Pour sa part la France doit reconnaître son erreur d'avoir amputer Mayotte, quant aux Comores, reconnaître la spécificité de Mayotte, désireuse d'une sécurité française. Nous, Comoriens devons faire des concessions, notamment sur un partage de souveraineté avec la France sur Mayotte, l'île pourrait obtenir un statut spécifique faisant d'elle un état associé avec la France.
C'est ce qu'on pourrait appeler déléguer une souveraineté. La France s'occuperait de la sécurité de l'ile, de l'éducation et de la santé et dans d'autres domaines partager les prérogatives avec la France. Tout ça a un coup , pour la France à elle de transférer aux Comores les quelques 200 millions destinés aux reconduites aux frontières en vue d'être en harmonie avec Mayotte. Daoud Halifa