Le rapport de l’enquête parlementaire sensé faire la lumière sur la controversée loi de la citoyenneté économique fait son apparition sur l...
Le rapport de l’enquête parlementaire sensé faire la lumière sur la controversée loi de la citoyenneté économique fait son apparition sur le web. Bien malin est celui qui réussira à mettre un nom sur celui qui l’a fait fuité. Ce n’est pas ça le plus important, passons.
À la lecture de ce rapport si on se montre indulgent vis à vis de «la loi stipule...» on s’aperçoit que nos parlementaires ont pondu un travail de qualité. Bien que plusieurs zones d’ombre demeurent, on peut affirmer sans risque de se tromper que les initiateurs de la loi sur la citoyenneté économique ont (volontairement ou pas) organisé le plus gros scandale juridique, économique, social et financier de toute l’histoire des Comores.
Nombreuses sont les personnes qui se sont enrichies sur le dos du peuple comorien à travers ce programme de la honte. Ce n’est pas une surprise, on s’y attendait. Ce qui donne le tournis, c’est bien évidemment les montants en question. C’est de la mafia organisée. Si certains s’abstiennent de pointer du doigt les autorités épinglées (présomption d’innocence), d’autres s’en donnent à cœur joie de célébrer la chute anticipée de leurs ennemis politiques. (on parle d’un monde où la justice règne, chez nous, il ne faut pas se leurrer).
Il est important de souligner que le travail effectué par la commission parlementaire aussi solide qu’il soit n’a pas vocation à se substituer à la justice. Ce qui signifie que les personnes citées dans cette rocambolesque affaire sont présumées innoncentes jusqu’à preuve du contraire.
Ce qui est marrant, hallucinant et par la même occasion, démontre la mauvaise foi de certains patriotes virtuels, est leur prise de position aussi rapide que subjective. Ces amis du web qui ont l’habitude de relayer les fake News pour discréditer un gouvernement qui le fait bien tout seul, multiplient les interventions pour anticiper une éventuelle inculpation de leur champion.
Ceci passe par tous les voies moyens; d’abord remettre en cause le caractère sérieux de la commission, puis nuancer le contenu du rapport pour s’adjuger des réserves d’interprétation et surtout exiger des preuves pour ce qui concerne l’implication avérée ou non de leur chef Sambi dans cette vaste entreprise mafieuse.
Ce dernier point pourrait sembler évident dans un monde idéal. Je dis bien un monde idéal, car ceux qui s’offusquent aujourd’hui parce que leur chouchou est touché (sans preuves paraît il) sont les mêmes qu’hier ont voulu (et continue d’ailleurs) la peau du ministre Kiki sur des simples allégations d’un citoyen lambda répondant au nom de Moussawi.
Dans cette affaire, aucune preuve n’a été demandé à Moussawi par nos amis, juste ses balivernes ont suffi pour clouer au pilori le leader du parti Orange. Aujourd’hui non seulement, on laisse pas l’affaire suivre son cours et voir où ça nous mènera, non ces mêmes personnes exigent des preuves là où pour Kiki la parole d’un quidam a suffi.
Si c’est Kiki qui est pointé du doigt, la charge de la preuve lui incombe, à l’inverse si c’est de Sambi dont l’accusation est portée, il revient à la partie adverse de prouver ses allégations. Voyez vous que ces patriotes virtuels ne soucient guère de l’intérêt du peuple comorien, chacun ne voit midi qu’à sa porte. Que la justice fasse son travail et que chacun paie pour sa bêtise! Par C.N