Des pêcheurs perdus, des pêcheurs retrouvés dans d'autres pays, des pêcheurs morts dont les corps reposent au fond des océans, des fami...
Des pêcheurs perdus, des pêcheurs retrouvés dans d'autres pays, des pêcheurs morts dont les corps reposent au fond des océans, des familles détruites, des villages endeuillés, des gouvernements aux larmes de crocodile, voilà le sort fatidique des travailleurs de la mer.
Photo d’illustration |
Encore une fois, ce lugubre spectre a frappé de plein fouet la ville de Foumbouni Le 6 février dernier. Quatre pêcheurs perdus en mer après 30 jours. Deux d'entre eux ont perdu la vie et les deux autres ont été sauvés par des plongeurs malgaches.
Ce lundi soir, dans une émission en direct Dr Abdoul Oubeid nous explique un projet qui 'il a lui même mis en place au pays pour sauver et protéger nos pêcheurs. Malgré ses efforts, ce projet n'a pas été pris en consideration par les pêcheurs. Selon Dr Oubeid, il s'agit de s'inscrire dans sa société pour bénéficier des matériels qui permettent d'être suivi par surveillance satellitaire en temps réel dès le depart de la pêche jusqu'à l'arrivée. Pour avoir cette géolocalisation, il suffit de s'acquitter de 40 € par mois pour être sécurisé, explique Dr Oubeid. Malgré les plusieurs tests effectués par des pêcheurs des différents villages, cela n'a pas été approprié. Un an depuis l'ouverture de ce service , on compte aucun enregistrement.
Oui, nous pouvons accuser le gouvernement qui ne fait pas d'efforts pour des mesures nécessaires afin de proteger nos pecheurs, mais aussi nos pêcheurs doivent faire preuve de responsabilité car c'est avant tout leur vie qui est en danger.
L'on se rappelle aussi le projet ambitieux de Moussa Ahmed Ntsonde, un jeune ingénieur en informatique et robotique qui a conçu, depuis la France, tout un dispositif de géolocalisation des pêcheurs dont l'expérience a été très applaudi à Mitsamihouli mais qu'on attend toujours la mise en œuvre.
Peut-on continuer à voir mourir nos pêcheurs sans rien faire au moment où les nouvelles technologies offrent les possibilités de sécurisation maximales alors que ce n'est qu'une question de volonté politique et de prise de conscience de la population.
Comme dit une vieille chanson de Mwembwadju,
" #yililo #kazimi #mdro, #namrwe #madji #mdje "
Ortega Abdou Hassani