L'insécurité à Mayotte s'aggrave au fil des jours devenant insupportable. Ce qui a conduit à un quasi soulèvement de la population....
L'insécurité à Mayotte s'aggrave au fil des jours devenant insupportable. Ce qui a conduit à un quasi soulèvement de la population. Mayotte est au bord de l'explosion! La France vient d'y dépêcher des renforts policiers. Car on s'en tient toujours à la seule option sécuritaire même si l'expérience prouve que cela ne marche pas. Et quoi de mieux que de cibler des boucs émissaires : les immigrés, ces clandestins dans leur propre pays ! On cherche à calmer le jeu, à gagner du temps en attendant la prochaine explosion qui suivra et qui risque d'être plus violente. Cycle infernal s'il en est !
Comment ne pas s'interroger sur ce qu'il faut bien caractériser d'aveuglement français ? En 1974, des dirigeants français de premier plan, soulignaient la nécessité de respecter l'unité des Comores, "un peuple uni et homogène", un ministre français de l'époque a même déclaré "la France n'a pas à diviser les pays au moment de leur indépendance" indiquant que "ce ne serait pas rendre service aux Maorais que de les couper de leurs racines". Parallèlement ils cherchaient à entraver le processus conduisant à l'indépendance. Quand celle-ci devint irrésistible, ils changèrent d'optique: "la France peut donner l'indépendance mais pas l'unité". Parce que Mayotte est une île, ils firent de sa population un peuple qui devrait bénéficiait du droit à disposer de lui-même. Ajoutez-y la pratique de la loi du plus fort dans les relations internationales et tout semble joué !
Pendant une quinzaine d'années, Mayotte fut placé dans un statut bâtard qui permettait à sa population de vivre en harmonie avec celle des autres îles tout en étant administré par la France. Les déplacements inter îles se déroulaient sans soucis. Malheureusement des politiciens maorais comme Mansour Kamardine ont petit à petit aggravé la situation. Ils ont obtenu le visa Balladur, un fossé artificiel entre la partie dite indépendante et celle maintenue sous la férule de la France, un visa criminel à la base de la disparition de plus de 1% de la population comorienne. Un génocide qui ne dit pas son nom ! Ils ont obtenu la départementalisation. Mais les faits sont plus têtus que les politiciens arrivistes. Plus Mayotte était intégré dans la République Française plus la situation sociale s'aggravait. L'application du droit commun à Mayotte suite à sa départementalisation, a rendu la situation intenable. Et les éruptions sociales se multiplient.
Les dirigeants français, aveuglés par une vision improductive des intérêts français dans la zone, ne comprennent pas que les Maorais ont des racines qui les distinguent des français. Ce n'est pas une population importée dans l'île après colonisation comme c'est le cas dans d'autres "France d'Outre-Mer". C'est une population qui vivait là des centaines d'année bien avant l'intervention française. Elle ne sera jamais française. Pour faire de Mayotte une île française, il faudrait exterminer la population des 4 îles, comme les européens l'ont fait en Amérique, un génocide des peaux rouges qui sera reconnu un jour.
Les dirigeants maorais à la Mansour Kamardine, sont noyés dans les "délices" de l'assimilation, ils se croient plus français que les français. Pour s'en convaincre, ils n'ont pas de mots suffisamment durs pour taxer leurs frères comoriens de tous les maux, ces immigrés, boucs émissaires de prédilection de tous les pays, ces clandestins source de l'insécurité, etc. Mansour Kamardine en arrive même à délirer sur Mayotte plus française que Nice ! Mettez cote à cote un Niçois et un Maorais et vous verrez qui est français et qui ne l'est pas. Ce Mansour Kamardine qui a, comme beaucoup d'autres, des racines dans les autres îles, ce Mansour Kamardine qui ne mesure certainement pas le poids de ses déclarations en tant qu'élus maorais.
Malgré quelques voix discordantes du côté du Parti Communiste Français, tous les dirigeants français sont unanimes pour annexer Mayotte. Ils travestissent à leur guise le "droit des peuples à disposer d'eux-mêmes": un peuple pour l'île de Mayotte mais pas un peuple pour la Corse, pourtant une île qui revendique, des années durant et parfois par la force des armes, son identité. Ils innovent en créant un nouveau type d'immigré et de clandestin : des immigrés dans leur propre pays. Ils déplacent par la force des populations au sein d'un même pays au vu et au su de la Cour Pénale Internationale qui préfère regarder ailleurs. Les dirigeants français s'engagent dans un cycle infernal : renforcement du mur marin de la honte autour de Mayotte, multiplication des morts et disparus comoriens dans le cimetière marin, le bras de mer Anjouan/Mayotte. Sans résultats tangibles !
Cette politique française à courte vue s'accompagne bien évidemment d'une forte pression sur les gouvernants de la partie indépendante du pays. Pendant une période, c'est la France qui désignait nos présidents à coup de putsch de leur chef mercenaire Bob Denard. Maintenant ils usent d'artifices tordus qui aboutissent au fond aux mêmes résultats. Dans tous les cas, c'est la France qui mène la danse, elle a obtenu le retrait de la question de l'île comorienne de Mayotte des débats à l'ONU, elle impose sa voie d'un dialogue bilatéral qui lui a permis de faire avancer sa stratégie d'annexion de Mayotte et la voilà aujourd'hui en train de faire triompher son projet de communauté des îles de l'Archipel des Comores, une sorte de validation par l'Etat comorien du fait accompli français à Mayotte !
Reste à savoir jusqu'à quand cela va durer. Car l'oppression de tout un peuple ne peut durer éternellement.
Idriss (01/03/2018)