Par nos parents, nos amis, les rares journalistes engagés, nous mesurons la gravité de la situation au pays faite de reprissions brutales d...
Par nos parents, nos amis, les rares journalistes engagés, nous mesurons la gravité de la situation au pays faite de reprissions brutales d'une armée maltraitée et qui pensent en bousculant la population se venger des maltraitances infligées par leur hiérarchie. Le salaire des soldats explique tout.
Photo d'archives |
Dans chaque village, les fameux dénonciateurs forment un service d'informations très puissant incitant la population à subir, à plus de peur et à moins de résistance. Ces maudits messagers découragent toute initiative de révolte et sont la cause de nombreuses violences et violations contre les comoriens.
Dans chaque village, ils créent la division et l'animosité entre les personnes, occasionnent les divorces, fragilisent ou tuent les relations familiales. Ils freinent ainsi l'élan du développement local. Ils ont des véritables poisons de la société, pire que le gouvernement despotique d'AZALI.
Lorsqu'un gouvernement encourage la fuite des citoyens, lorsque la liberté d'expression est baillonnée, c'est le signal fort que la dictature s'est installée et plonge le peuple dans la terreur.
A la répression aveugle des militaires, s'ajoute l'arrogance des autorités.
A ce stade, ma réflexion s'inspire des philosophes des lumières dans le combat vers la révolution française. Je vois des images défilées en ces moments: la tête du roi arrachée, celle de sa femme, de ses enfants, de ses ministres par les mains saignantes d'un peuple en colère, révolté et conscient de leur droit bafoué. Je vois cette armée massacrée, reculant et changeant leur fusil d'épaule.
Le peuple comorien doit faire face à cette dure réalité et peser de son poids numérique pour chasser la dictature et punir les dictateurs. Je crois que nous avons au sein de notre peuple, des "Che Guevera", des "Sankara", des "Mandela", des "Paul Kagamé" qui pourront surgir de nulle part pour imposer les libertés, la justice et la paix.
BEN ALI