DROIT DE REPONSE A L’ARTICLE DE MOHAMED AHMED BACAR « QUAND LA DESINFORMATION PARLE PLUS FORT QUE L’INFORMATION ». La bulle des Assises...
DROIT DE REPONSE A L’ARTICLE DE MOHAMED AHMED BACAR « QUAND LA DESINFORMATION PARLE PLUS FORT QUE L’INFORMATION ».
La bulle des Assises salvatrices s’est dégonflée ! Nul doute que l’après assises sera un autre jour et les déboires d’Azali sur le terrain anjounais ne sont pas de l’ordre de la spéculation mais relèvent du truisme. Comment un Anisse, un A.Jaffar ou autre politicard de la place peut-il aller plaider sur le terrain la volonté d’hégémonie d’une île sur une autre, son corollaire la volonté d’Azali de tuer la tournante à petit feu et de tailler la constitution comorienne sur mesure au point de se dédire ?
La ficelle est grosse ! Il faut des trésors d’imagination pour persuader les anjouanais du contraire. Il est clair qu’Anisse et A.Jaffar ne sont pas à la hauteur de cette tâche et qu’ils vont privilégier les pratiques, les méthodes douteuses et anti-démocratiques pour faire croire que la Tournante est préservée dans les conclusions des assises quand tout le monde pense le contraire.
C’est ainsi qu’un des leurs se fend d’un article paru dans Habarizacomores de ce jour « Quand la désinformation parle plus fort que l’information » pour tenter de balayer la vérité toujours irrépressible et coriace sur les réseaux sociaux.
Que notre Mohamed Ahmed Bacar, auteur de l’article en question sache une chose. La toile, c’est le lieu de la spontanéité, de la diversité et de la confrontation de l’information. Aux gens de se faire leur propre opinion.
S’il admet que « les minorités parlent toujours plus fort que la majorité », c’est alors grave pour Azali. Celui-ci doit en effet se poser des questions sur la fiabilité de son système de communication politique. Tout le monde est sans doute au courant de la débauche des moyens humains, financiers et en temps du camp de pro assises, de l’accaparement des organes d’information publics devenus au quotidien des instruments de propagande, de la marge quasi inexistante des libertés d’expression pour l’opposition. Qu’on vienne pleurnicher sur la suprématie d’une minorité sur la majorité en terme de communication, c’est un non-sens qui doit interpeller au plus haut point Azali. Le résultat n’est manifestement pas à la hauteur des moyens consentis ; il doit songer à se débarrasser des acteurs incompétents de sa communication.
Sur les faits, que le faux communicant d’Azali sache aussi que nous ne sommes ni à ORTC ni dans Al-watwan, le lieu de l’information contrôlée et unidirectionnelle… Il a tout à fait le loisir d’apporter la contradiction pour l’information juste et équilibrée. Sur ce terrain, on peut constater qu’il est étonnamment défaillant ou sert mal le camp d’Azali.
Aussi ne nie-t-il pas l’information sur la route barrée à Anjouan ; il reconnaît implicitement la présence de tronc d’arbre à travers cette question : « Une route barrée à cause d’un tronc d’arbre ? ».
Personne n’a parlé de président bunkérisé sur les réseaux sociaux ; peut-être certains ont parlé d’un Azali moins à l’aise dans le nouveau rôle de ravisseur de la Tournante anjouanaise sur l’île. On a plutôt parlé de « stade Missiri clairsemé, des gradins vides et du public sans enthousiasme et sans doute dubitatif ». Pour la petite histoire, l’image a été fournie par un pro-azali dans le stade pensant que c’était une réussite et nous avons fait qu’appliquer notre propre grille de lecture.
On s’attendait à ce que le communicant d’Azali fournissent des images qui montrent les gradins remplis, l’enthousiasme des gens et la densité de la foule sur la place. C’est qui a été d’ailleurs demandé à celui qui a fourni l’image et qu’il n’a pas su faire. Aucune des images dont ce courtisan parle ne montre autre chose que ce qui a été relevé sur la faible mobilisation du rassemblement aujourd’hui. Sur la prière de vendredi qu’Azali n’a pu faire, il ne dit rien à redire. Azali est rentré à Anjouan le samedi.
« Sens de responsabilité », « déchirement de la population », « démocratie », « arrêtons de dire n’importe quoi », il faut dire à Mohamed Ahmed Bacar qu’il se trompe de destinataire. C’est le monde à l’envers ! Qui raconte n’importe quoi ? qui n’assume pas ses responsabilités ? qui pousse au déchirement de la société, qui malmène les règles de la démocratie ? Ce ne sont pas les gens qui s’expriment sur la toile, unique espace d’expression qui échappe au pouvoir. C’est Azali, ses sbires coupables au quotidien des déclarations mensongères et guerrières.
« Que l’on veuille ou non, qu’on l’aime ou pas, qu’on l’ait voté ou non, c’est le président des comoriens jusqu’à la fin de son mandat ». Une lecture d’abord sélective. C’est sans doute dans le camp de Mohamed Ahmed Bacar que l’on chante qu’Azali va mettre fin au mandat des gouverneurs d’un trait de plume. Une lecture aussi inexacte du mandat démocratique. Les comoriens sont fondés à demander le départ d’Azali si celui-ci ne respecte pas le contrat qui le lie avec eux, à savoir le respect des institutions… Il n’est pas exclu qu’Azali, défaillant à ses missions fasse l’objet d’une contestation populaire. C’est une logique inaccessible pour des mendiants politiques comme l’auteur de cet article.
« Contribuer à et soutenir des réformes ». Pour contribuer à et soutenir une réforme, il faut en être convaincu de sa pertinence et de sa sincérité. Or le problème avec cette réforme opaque d’Azali, c’est que ce n’est pas transparent et sans transparence, il n’y a pas eu d’adhésion. Une réforme à la hussarde, ce n’est pas une réforme. « Faire le bonheur des comoriens sans les comoriens », c’est la pire façon de saborder une réforme…
La désinformation n’est pas de notre côté ! C’est donc du côté du pouvoir qui impose une dictature de pensée, inacceptable. Pour nos publications, vous ne savez pas apporter la contradiction. Azali ne doit pas avoir confiance à des courtisans qui rendent hommage à des facebookers plus forts que les professionnels de la communication du pouvoir « Par contre on ne peut leur enlever leur parfaite organisation et le relais tout à fait organisé de fausses infos ! Louons la maîtrise des méthodes de l’extrême droite ! ».
Pas de fausses infos ! Pas de méthodes d’extrême droite ! Plutôt une incapacité de votre part Mohamed Ahmed Bacar à rentrer dans des débats contradictoires sur l’information et une dépendance stérile à une pensée unique et servile…
Ahmed BOURHANE