Alors que les Comores connaissaient une longue période de stabilité et de paix, loin des coups d'État et des tentatives de putschs, Aza...
Alors que les Comores connaissaient une longue période de stabilité et de paix, loin des coups d'État et des tentatives de putschs, Azali a choisi de jeter le pays dans l'inconnu pour des intérêts personnels purement cupides et égoïstes.
Le document des conclusions des Assises qui a fuité dans les médias confirme tout ce que les uns craignaient, et ce que les autres ne croyaient pas possible : une grossière tentative de s'accaparer du pouvoir et de le confisquer.
Ce document préparé à l'avance est pour l'essentiel un catalogue de vœux pieux sur la démocratie, l'État de droit, la justice, la sécurité, la bonne gouvernance, le chômage des jeunes, le renforcement de la nation etc. comme n'importe quel agent moyen pourrait les énumérer.
Mais s'il suffisait de dire pour réaliser, dans ce cas-là beaucoup de pays auraient réussi leur développement économique et social.
Et qu'est ce qui empêche Azali de réaliser ces transformations, de créer ces nouvelles Comores dont il nous rebat les oreilles ?
Fallait-il organiser des Assises nationales, avec toute une débauche de moyens financiers et matériels (alors que les enseignants ne sont pas payés), d'efforts, de réquisitionnement et désorganisation des services de l'État et même de l'enseignement pour faire ce pourquoi il était élu, à savoir résoudre les problèmes des Comoriens, leur apporter réconfort et espoir de vie meilleure ?
Et pourtant le constat est fait par le document : « les coups d'État et tentatives de coups d'état....les multiples révisions constitutionnelles (cause de la fragilité et l'inefficacité des institutions étatiques, ) la centralisation du pouvoir, le népotisme et la corruption ont installé le pays dans une instabilité chronique. »
Il faut être d'une naïveté indécrottable pour penser que les mots suffisent et peuvent se passer d'une véritable volonté politique : ce sont les hommes qui comptent, c'est grâce aux hommes que les mots peuvent devenir une force politique.
Ce ne sont pas les conclusions miraculeuses des Assises qui peuvent changer Azali en chef d'État avisé, intelligent, soucieux de la démocratie, des intérêts de la jeunesse et des populations.
Azali est Azali et ne changera pas en Imam et prophète des Nouvelles Comores !
C'est un président brouillon, maladroit, médiocre, violent, despotique, arrogant, dépourvu de la moindre vision politique.
Son objectif est dévoilé, le masque est tombé : Azali va tripatouiller la constitution pour liquider la tournante et garder le pouvoir au moins 14 ans : (élection du président pour 7ans, mandat renouvelable, scrutin à 2 tours sans primaire, suppression de l'autonomie des îles, nomination de gouverneurs sans pouvoir, renvoi de la question de Mayotte aux calandes grecques etc.)
Il s'agit tout bonnement d'une tentative d'éliminer toute opposition politique et de s'arroger le pouvoir de façon durable.
C'est une véritable atteinte aux institutions fédérales et une violation flagrante du pacte de Fomboni scellé dans l'accord-cadre de réconciliation nationale de 17 février 2001 qui liait les îles entre elles et garantissait leur entente, la paix et la stabilité .
Anjouan rejette en bloc ce coup d'état institutionnel : Nous ne donnerons pas 14 ans à Azali pour continuer à nous écraser et à bafouer nos droits élémentaires.
Ce que veut réaliser Azali est si grave qu'il faut que toutes les forces politiques et vives du pays se lèvent comme un seul homme, pour s'opposer à ce coup d'état institutionnel et à mettre fin à une véritable démence politique.
Azali, tu n'es ni un imam, ni un messie, ton retour au pouvoir est déjà une calamité …
L'heure est grave, nous devons tout mettre en œuvre pour faire échouer les plans machiavéliques d'Azali. "Il faut absolument empêcher Azali de jeter ce pays dans le chaos et la dislocation …"
Vive l'Union des États des Comores et la souveraineté reconnue à chaque île !
Anli Yachourtu JAFFAR
