Les travaux préliminaires des assisses nationales ont pris fin le 22 janvier 2018. Un document portant sur le diagnostic des 42 ans d’indép...
Les travaux préliminaires des assisses nationales ont pris fin le 22 janvier 2018. Un document portant sur le diagnostic des 42 ans d’indépendance de 60 pages établi par le Comité de pilotage des Assises Nationales a servi de support aux travaux des ateliers thématiques.
Ce document est le produit d’un travail collectif réalisé en trois semaines par une équipe d’experts nationaux. Trois semaines pour faire le diagnostic des 42 ans de l’indépendance ! A titre de comparaison, la dernière politique nationale de la jeunesse validée au mois de décembre 2017, les consultants avaient plus d’un mois pour faire le travail. Le délai était trop court pour produire un travail de qualité fondé sur une analyse profonde de la situation.
Le diagnostic est une étape primordiale et importante dans l’organisation des assises car si un médecin fait un faux diagnostic, il prescrira un traitement non adapté et le patient ne sera pas soigné ! Il en est de même dans la réalisation du diagnostic des 42 ans de l’indépendance : si les problèmes sont mal compris, mal analysés, les solutions proposées durant les assises ne seront pas efficaces. Les Consultants auraient dû partir sur le terrain pour poser les bonnes questions afin d’apporter des réponses adaptées et pérennes a ce pays qui est en lambeaux.
Le diagnostic devrait notamment recueillir et analyser les données nécessaires pour quantifier et qualifier les besoins, les demandes de la population, comprendre le contexte local et déterminer quelles actions sont pertinentes et faisables.
Malheureusement, le diagnostic de l’indépendance réalisé par la crème de ce pays a été bâclé et les principaux maux qui ont marqué les 42 indépendance du pays ont été survolés notamment le non-respect des lois et la corruption qui gangrène le pays. La méthodologie adoptée par le CPAN n’a pas pris en compte une analyse causale approfondie de la situation (les causes immédiates, les causes sous-jacents et les causes fondamentales). L’analyse de capacités, en termes de responsabilité, de contrôle des ressources, et de capacité dans le processus de prise de décision rationnelle est inexistante. Une telle analyse aurait permis d’identifier à la fois les obstacles que le pays devrait surmonter pour tirer les échecs de l’indépendance et proposer des solutions concrètes visant à améliorer la situation.
Le diagnostic réalisé n’est pas fondé sur le droit. Les consultants nationaux se sont contentés de se référer à des rapports existants établis par d’autres, pour établir un diagnostic superficiel. ©ComoresDroit