Le Conseil constitutionnel a ordonné un nouveau scrutin à Mayotte. POLITIQUE - Nouveau (petit) coup dur pour La République en marche. P...
Le Conseil constitutionnel a ordonné un nouveau scrutin à Mayotte.
POLITIQUE - Nouveau (petit) coup dur pour La République en marche. Pour la troisième fois, l'un de ses députés perd son siège après l'invalidation de son élection. Après Isabelle Muller-Quoy (Val-d'Oise) et Lenaïck Adam (Guyane) c'est Ramlati Ali, élue à Mayotte, qui va devoir repasser par les urnes.
Le Conseil constitutionnel a annoncé vendredi 19 janvier, que son élection était annulée, estimant la sincérité du scrutin "altérée", "compte tenu du faible écart de voix" entre elle et son opposant (Les Républicains) Elad Chakrina, qui avait déposé un recours.
Il est reprochée à la députée d'avoir fait campagne sur Facebook le jour de l'élection, ce qui est interdit par le code électoral. Un nombre conséquent de procurations ont également été jugées litigieuses. Un nouveau scrutin sera organisé sous trois mois.
L'élection de Ramlati Ali s'était faite dans la douleur le 18 juin dernier. Candidate sous l'étiquette PS, elle avait été donnée perdante le dimanche soir mais sa victoire avait finalement été annoncée après que la la commission de recensement des votes avait modifié les résultats suite à une erreur de comptage.
La députée avait ensuite été la cible de critiques acerbes parce qu'elle porte "un châle de mahoraise" à l'Assemblée et sur sa photo officielle. Des personnalités de droite et d'extrême droite y voyaient un voile et dont un signe religieux. "Je suis mahoraise et je me respecte en tant que mahoraise. Ce n'est pas un voile, c'est mon châle de mahoraise", le kishali, avait-t-elle répondu. Par Alexandre Boudet ©huffingtonpost