Juillet 1975, les Comores proclament leur indépendance. 42 ans plus tard, les crises politique, économiques et sociale se s’enchainent et l...
Juillet 1975, les Comores proclament leur indépendance. 42 ans plus tard, les crises politique, économiques et sociale se s’enchainent et les hommes qui se sont succédés a la tète du pays ont fait la preuve de leur incapacité à protéger l'islam, à défendre l'unité national et a enrayer la corruption. Les assises nationales sont l’occasion de dresser ce sombre bilan pour que nous puissions en tirer les leçons.
Tout le monde le dit : les caisses de l'Etat sont vide. Mais personne ne dit ni pourquoi ni comment. La fuite des capitaux est le résultat d'une politique d'insécurité elle même fruit des lourdeurs d'une administration qui fonctionne hors du temps et de toute logique ; les investisseurs étrangers préfèrent investir à Maurice par exemple où les démarches administratives sont simplifiées et où la loi et le droit sont plus ou moins respectés.
Quand ils viennent chez nous leurs dossiers transitent dans des dizaines d'administrations corrompues et inefficientes. Nous savons par ailleurs que les grosses fortunes ne payent pas correctement leurs impôts et que les responsables ont tendance à faire l'amalgame entre leurs biens personnels et les deniers publics; les pilleurs assermentés bénéficient de la protection d'un système ayant fait de l'abus un moyen de domination et de contrôle des hommes. ILS ne se sont pas gênés pour ruiner le pays en faisant fuir les fruits de leur rapine à l'étranger.
Quand ils viennent chez nous leurs dossiers transitent dans des dizaines d'administrations corrompues et inefficientes. Nous savons par ailleurs que les grosses fortunes ne payent pas correctement leurs impôts et que les responsables ont tendance à faire l'amalgame entre leurs biens personnels et les deniers publics; les pilleurs assermentés bénéficient de la protection d'un système ayant fait de l'abus un moyen de domination et de contrôle des hommes. ILS ne se sont pas gênés pour ruiner le pays en faisant fuir les fruits de leur rapine à l'étranger.
Une misère et un chômage galopants
Certaines populations manquent de tout. Sans eau, sans électricité, sans école, sans routes carrossables, elles sont abandonnées à leurs tristes sorts. Les slogans politiques ne changent rien à leur situation, puisqu’ils ne sont ni le fruit d'un programme réflechi, ni le résultat d'un projet de société claire..
L'injustice et la corruption devenus un sport national
Aucun régime ne peut prétendre à la stabilité si sa justice est malade. Or force est de constater que les rouages de la justice comorienne sont aujourd'hui gangrénés par la corruption. Les valeurs de justice et de droits se trouvent dans une totale décomposition : la pratique quotidienne de la corruption à fait de cet épiphénomène un mode de pensée, de gestion des affaires publiques une conduite et un phénomène social reconnu. On peut polémiquer sur les salaires des juges, des douaniers, des fonctionnaires des impôts et des administrations publiques, mais rien ne peut justifier un acte de corruption qui bafoue la loi et la morale et rabaisse celui qui reçoit comme celui qui donne.
Comment ne pas s'indigner quand les affaires des tribunaux sont monnayés, que les juges sont rendus en fonction du prix payé et métamorphose souvent les criminels en victimes et vice versa. La justice contribue de manière sensible à l'aggravation de la fracture sociale et à la désespérance des citoyens. On me rétorque très souvent que la justice est partout bafouée et que la corruption existe partout dans le monde entier. Peut être ! Mais moi c'est les Comores qui m'intéressent et on doit lutter pour qu'ils se portent le mieux possible afin que nous y vivions tous debout.
Comment ne pas s'indigner quand les affaires des tribunaux sont monnayés, que les juges sont rendus en fonction du prix payé et métamorphose souvent les criminels en victimes et vice versa. La justice contribue de manière sensible à l'aggravation de la fracture sociale et à la désespérance des citoyens. On me rétorque très souvent que la justice est partout bafouée et que la corruption existe partout dans le monde entier. Peut être ! Mais moi c'est les Comores qui m'intéressent et on doit lutter pour qu'ils se portent le mieux possible afin que nous y vivions tous debout.
Les droits de l’homme et les défis de la modernité
Quand a la population ignorant souvent la loi et ses droits rédigés dans une langue étrangère inaccessible par la grande majorité, vivant dans la pauvreté et préoccupé par sa lutte incessante pour la survie, le peuple fut l'objet tout au long de ces années d'un mépris total. A ceux qui osaient dire non on octroyait illico un passeport et un visa long séjour pour la prison dans la quelle ils subissaient la torture et les pires sévices ; parfois il étaient « tout simplement » assassinés par les mercenaires et leurs acolytes.
Aujourd’hui, la démocratie et le droit ont fait du chemin; ce n'est pas encore la panacée mais on revient de loin. Les emprisonnements abusifs et les délits d'opinion se font heureusement plus rares. L’entrée de notre pays dans le nouvel ordre mondial ne peut se faire que dans le respect de l'individu et de ses droits, que dans le respect de la loi par TOUS, y compris par les dignitaires et les haut responsables de l'Etat.
Les droits de l'homme incluent la sécurité pour tous, l’enseignement pour tous, les mêmes droits et devoirs pour tous, l’égalité des chances, etc. Le peuple comorien mérite un meilleur avenir ; il a l'occasion des dernières élections présidentielles, une prédisposition au changement et à la démocratie, une maturité politique et son sens des responsabilités. Ce peuple aimerait voir ses responsables relever fièrement la tête au lieu de la garder enfouie dans les poubelles de l'argent sale. C’est dire combien les assises nationales sont importantes mais aussi combien la responsabilité de ceux qui y participe est grande. Nous qui encourageons l’idée, y attendons de véritable perspectives nouvelles pour le pays.
On a passé 4 décennies à détruire, avons nous assez de temps et de volonté politique pour reconstruire?
Les défis poste assises serons de taille! Cependant Nous restons convaincu que rien n'est impossible si la volonté et les bonnes intentions constituent nos motivations principales. « I have a dream »! Comme le pasteur M.L. King,moi aussi j'ai un rêve .Je rêve d'un Président pour qui l'amour de ses concitoyens est plus importants que leur allégeances, un Président qui veut sincèrement « SERVIR ET NON SE SERVIR »
Nassurdine omar Hamadi