Le préfet de Mayotte a également indiqué que depuis le début de l'année 2018, il ne s'était pas passé un jour sans conflit social en...
Le préfet de Mayotte a également indiqué que depuis le début de l'année 2018, il ne s'était pas passé un jour sans conflit social en raison de la grève à Mayco, l'usine Coca-Cola présent dans le département.
Une manifestation à Mayotte en septembre 2017 Crédit : Ornella LAMBERTI / AFP |
Les Mahorais n'ont connu que 20 jours sans conflit social sur toute l'année 2017 a indiqué vendredi 26 janvier le Préfet de Mayotte, Frédéric Veau.
"On a eu en 2017 seulement 20 jours sans conflit social et en 2018, on est le 26 janvier, on a zéro jour sans conflit social puisque on a eu tout le temps la grève à Mayco (usine de Coca-Cola de Mayotte) et d'autres conflits", a-t-il déploré auprès de l'AFP.
Il a précisé que ces conflits "se régulent dans le cadre du droit du travail des différentes instances qu'on a à l' inspection du travail et à la DIECCTE (Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi)".
Le préfet de Mayotte est revenu sur la recrudescence des caillassages des bus scolaires notamment au cours de cette semaine, soulignant que ces faits de violence relèvent de la délinquance et appellent une réponse policière et judiciaire.
"Je peux vous dire aujourd'hui qu'il y a eu quatre interpellations de caillasseurs, deux majeurs et deux mineurs qui avaient agi sur Mamoudzou (chef-lieu de l'île). Les majeurs ont été incarcérés", a indiqué Frédéric Veau.
Le préfet a insisté sur la nécessité d'avoir une prise de conscience dans toute la société mahoraise, sinon si toutes ces violences continuent, "le département court à l'échec". "On a vraiment besoin des associations et des familles pour nous aider à faire passer le message notamment en direction des jeunes", a-t-il lancé.
Enfin, le représentant de l'État à Mayotte s'est donné trois priorités pour 2018 : continuer de travailler d'arrache-pied pour la sécurité, lutter contre l'immigration clandestine et booster le développement économique et social pour créer de l'activité dans le département. ©Eléanor Douet et AFP