Le Directeur Général de l’AIMPSI, Yasser Ali Assoumani et ancien candidat déchu aux élections du Gouverneur d’Anjouan, estime dans l’interv...
Le Directeur Général de l’AIMPSI, Yasser Ali Assoumani et ancien candidat déchu aux élections du Gouverneur d’Anjouan, estime dans l’interview qui que «l’émergence a comme passage obligé les assises nationales ».
Q1 : Que dites vous du Discours politique tenu par le Gouverneur de Ndzouani par rapport aux assises nationales ?
Yasser Ali Assoumani : C’est vraiment dommage. Le Gouverneur de l’Ile de Ndzouani sait pertinemment qu’il a reçu un mandat de cinq ans provenant des anjouanais et non de son parti. Alors, il est inacceptable qu’il continue d’ignorer les opinions et préoccupations des anjouanais de la sorte et ne faire que ce que lui dicte son parti.
Faire cavalier seul et s’exclure d’un événement aussi important que les assises, qui engage l’avenir de l’archipel, n’est pas une solution. C’est dommage, je crois qu’il doit sortir de ses œillères.
Q2 : Exactement comment jugez-vous sa philosophie ou sa politique de la chaise vide aux assises nationales ?
Y.A.A : Cette posture n’apporte jamais de bons résultats et dans le cas présent, elle n’a pas lieu d’être. Pourquoi ne pas participer aux assises ? C’est la question fondamentale. Qu’est ce que le Gouverneur Salami peut craindre de ces assises ? Et qu’est ce qui justifierait une absence ? Rien. Il faut qu’il réalise qu’aucun dilemme ne doit se poser entre choisir son parti et la population.
Aujourd’hui, la population comorienne en général aspire au changement. Où est le mal de s’asseoir ensemble entre frères pour tirer les leçons du passé et voire dans quelle mesure construire l’avenir.
La seule voie à suivre pour lui est de respecter la population qui l’a élue, revenir sur le droit chemin et participer aux assises. Il doit venir apporter sa part de contribution au devenir de notre nation. Il n’est pas trop tard. Et je le conseille solennellement de le faire.
Q3 : Le Président de la République maintient le cap pour les assises mais et il est jugé d’un anti-stabilité du pays par l’opposition d’où la tournante, c’est méchant si c’est le cas…
Y.A.A : avec les comoriens, on ne peut pas continuer à jouer au yoyo. Ils disent tout haut que Azali incarne l’unité et le lendemain, les mêmes veulent revenir nous servir une autre recette. Sur ce sujet, je crois que beaucoup d’encres a coulé et l’on a dit suffisamment sur le bien fondé de sa politique et l’esprit patriotique qui anime le chef de l’Etat. C’est un homme de valeur, rassembleur qui veut du bien à ce pays.
Il est venu trouver un pays exsangue, plié dans tous les domaines, qu’il essaie de relever. Il aurait pu décider de gouverner tout seul comme ces prédécesseurs. Pourtant, lui, fait appel à tous à travers ces assises qui seront historiques et charnières.
Q4 : Votre dernier mot ?
Y.A.A : l’émergence a comme passage obligé les assises nationales.
Propos recueillis par T.A.M ©Comores Magazine