Ce n’est assurément pas une bonne idée . Et sa nocivité n’était un secret pour personne. On savait où elle mènerait un pays déjà malade de ...
Ce n’est assurément pas une bonne idée . Et sa nocivité n’était un secret pour personne. On savait où elle mènerait un pays déjà malade de son unité introuvable.
Un homme politique des plus persuasifs , Said Ali Kemal, avait pris le temps de l’examiner, de l’analyser, de la relier à son contexte et d’alerter l’opinion comorienne avec pédagogie avant qu’elle ne commence à sévir.
Je me souviens d’un meeting qu’il animait alors chez lui. En se référant à des articles énigmatiques du journal le Monde, cet ancien journaliste de la télévision française expliquait les origines de la crise comorienne, ses liens avec les réserves d’hydrocarbures ( que personne ne prenait au sérieux) , appelant alors les électeurs à rejeter cette constitution qui annonçait la fin de l’idée même d’un Etat comorien viable.
Je me souviens également des sarcasmes et des moqueries des adeptes de la pensée unique à l’encontre du « petit fils de roi qui se trompait manifestement de siècle…"
Il est donc heureux qui ceux qui nous ont vendu cette bizarrerie unique dans les annales de l’histoire se soient rendus à l’évidence que la tournante brise davantage l’unité et qu’ils veuillent y mettre fin.
Ce qui n’est pas normal par contre c’est cette façon d’enrober le sujet, de le cacher dans diverses couches d’oripeaux un peu comme si on se mettait en embuscade, comme s’il y avait une quelconque honte à vouloir reformer des institutions dangereuses qui détruisent notre pays.
Nous voyons, que ces assises sont sponsorisés par le Château. Je ne veux faire à personne l’insulte de dire que le CPIAN travaillerait en service commandé. Donc, Il travaille en tout état de cause en partenariat avec le leadership national.
Pourquoi dès lors, les partisans du pouvoir actuel ne dévoilent pas clairement leurs intentions dans le cadre d'un débat de clarification avant les assises ? Pourquoi ils n’annoncent pas comme le feraient n’importe quel gouvernement leurs intentions de reformes ? Pourquoi personne ne se présente sur les plateaux de télévision pour dire : « C’est vrai nous ne voulons plus de la tournante pour telle et telle raison ». Et permettre de ce fait à l’autre camps de réagir et de faire vivre le débat ?
Au dela, pourquoi au bout du compte, l’élite comorienne n’aime débattre de rien préférant toujours s’intoxiquer de contre vérités et de rumeurs ? Serait -ce parce que nous serions handicapés du langage au point de ne pouvoir nous s’adresser en général qu’à des partisans seulement en mode monologue ?
AMj